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RDC : Stabilité politique, routes de desserte agricole, port en eau profonde, au Kongo Central les attentes restent nombreuses avant l’arrivée de Félix Tshisekedi

Une mobilisation tous azimuts est observée ces derniers jours avant l’arrivée du président sortant Felix Tshisekedi, qui va séjourner au Kongo Central du 20 au 21 novembre dans le cadre de sa campagne électorale.

Le candidat à sa propre succession va s’adresser à la population de la province qui, durant ce premier mandat, n’a presque pas bénéficié au vu de son poids économique. Hormis le programme de développement local des 145 territoires (PDL-145) avec la construction de quelques infrastructures dans certains territoires, l’attente est grande dans le chef de la population qui espère à un changement.

Un espoir nourri déjà avec les passages de certains candidats à la présidence durant leurs activités politiques. Félix Tshisekedi est le sixième prétendant au fauteuil présidentiel à fouler le sol de la province après Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Floribert Anzuluni, Augustin Matata Ponyo et Denis Mukwege.

La stabilité politique

Plus d’un observateur politique estime que si la province n’a pas du tout beaucoup bénéficié du premier mandat de Tshisekedi c’est à cause de l’instabilité politique. En un seul quinquennat, le Kongo Central a connu 4 gouverneurs, Atou Matubuana (titulaire), Marcel Matumpa (Intérimaire), Justin Luemba (Intérimaire) et Guy Bandu (l’actuel). Cela a même impacté le législatif où l’Assemblée provinciale termine le mandat de Tshisekedi avec un président ad intérim après l’éviction de deux présidents (Pierre Anatole Matusilua et Jean Claude Mvuemba).

Cette situation de crise politique n’a pas permis au Kongo Central de décoller. Des efforts de progrès anéantis par des querelles internes qui n’ont guère profité à la province. L’arrivée du président en place reste un moment pour les Ne Kongo de s’exprimer et s’attendre à une vraie stabilité politique des institutions, car la gestion de cette province ne doit plus être sous le diktat politique de Kinshasa.

La relance économique de la province

Troisième contributrice au budget de l’Etat, la province ne bénéficie guère de son potentiel avec sa puissance électrique du barrage d’Inga, son ouverture extérieure via les installations portuaires, les ressources pétrolières, les recettes des péages de la route nationale N°1, etc. Bref le Kongo Central n’a pas reçu grand-chose comparativement à d’autres provinces, à l’instar du Lualaba qui bénéficie de la rétrocession régulière de ses ressources minières.

A Boma, par exemple, la relance économique reste l’épine dorsale de cette campagne. Tous les candidats espèrent, par leur lobbying, redonner sourire aux habitants d’une ville dont les activités sont pratiquement à terre. Les bomatraciens attendent des réponses aux préoccupations économiques qui rongent leur ville.

Eric Lubamba Ngimbi, notable et candidat dans cette circonscription reste confiant de l’arrivée du candidat Félix Tshisekedi qui est un signal fort. « Nous sommes déjà certains des solutions car les jalons de développement ont été lancés. Les bomatraciens sollicitent du Chef de l’Etat l’achèvement du stade Socol, la reprise de la Bralima ainsi que le financement en équipement du port de Boma ».

Le port en eau profonde et les routes de desserte agricole

Pour sa part, le sénateur Roger Muaka Muaka salue la volonté du chef de l’Etat de faire honneur au Kongo Central pour le début de sa campagne en dehors de Kinshasa par le Kongo Central. « C’est symbolique est très significatif. Notre province a toujours été une source d’inspiration pour lui, et en même temps c’est dire combien le Chef de l’Etat porte notre province dans son cœur », souligne-t-il.

Le notable de Tshela attend voir l’achèvement du port en eau profonde de Banana, la route Manterne – Singini, mais aussi un début d’entretien des routes provinciales et de déserte agricole à travers toute la province.

Toutefois, au-delà des questions économiques, Roger Muaka Muaka envisage des attentes purement politiques pour le Chef de l’Etat. « J’espère aussi que nous, acteurs politiques du Kongo Central, serons en mesure de lui donner suffisamment des élus nationaux à sa prochaine majorité parlementaire en vue de lui proposer un premier ministre ».

Reagan Nsiese

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