À une année d’exécution du projet ‘‘Alliance verte’’ au Kongo Central par le Fond mondial pour la nature (WWF), les effets sont visibles auprès des communautés riveraines de la réserve de Biosphère de Luki et du parc marin de Mangrove.
A ces deux espaces protégé, l’on constate, pour le premier trimestre de 2024, l’amélioration du rendement agricole du riz et de la culture maraîchère. Ce constat est celui fait par M. Chrispin Ngombo, chef de projet ‘‘Alliance verte’’ (Green Alliance) du WWF-RDC, qui s’est livré à l’ACP au terme d’une mission de suivi des activités du projet.
« Grâce à la culture du riz de bas fond promue par ce projet dans les villages Patu (Vallée de Kikhombo), Lemba (vallée agrifor) dans le Territoire de Lukula, à Mvuzi dans le Territoire de Seke-Banza, ainsi que dans le village Kiza-Sanzi dans le territoire de Muanda, nous avons constaté une nette amélioration du rendement agricole. Pour ce premier semestre 2024, au total 18 hectares de riz ont été récoltés pour une production de 63 tonnes, soit un rendement moyen de 3,5 tonnes contre 2 tonnes habituels », a expliqué Chrispin Ngombo à l’ACP.
À l’en croire, cette amélioration est rendue possible grâce à la culture du riz de bas fond promue dans le cadre de ce projet, au détriment de la culture de riz des montagnes qui était encore pratiquée dans ces territoires dont la production n’était que de moins d’une tonne par hectare suite aux pratiques néfastes telles que l’abattage d’arbres. Cette culture n’avait qu’une seule récolte par année alors que la nouvelle culture prônée par ce projet donne lieu à trois récoltes par an.
Au parc Marin de Mangrove dans le Territoire de Muanda, un autre site où se réalise le projet ‘‘Alliance verte’’, les activités maraîchères notamment à Nsiamfumu, Khesa et Tshinkokolo sont également prospères et détournent les jeunes des activités de production des charbons qui occasionnent la coupe des arbres.
Il faut noter également que la population bénéficiaire d’un appui technique et financier du projet, a amélioré sa capacité de prise en charge et son autonomie afin de ne pas continuer à exploiter les zones protégées. « Nous n’avons pas encore atteint l’objectif, mais nous sommes dans la bonne voie », a declaré M. Chrispin Ngombo.
Notons qu’à travers ce projet financé par la Suède, le WWF-RDC s’efforce de relier dans une alliance verte la réserve de biosphère de Luki et la zone tampon du parc marin de Mangrove par la mise en œuvre d’une intervention à l’échelle du paysage en partenariat avec les acteurs et structures de développement communautaire de la région. C’est une première fois pour le WWF, de mettre en œuvre un projet de conservation dans cette région.
