Les cas d’incendies deviennent de plus en plus récurrents dans la ville portuaire de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central. Plus d’une personne s’interroge sur les origines de ces incendies dont certains seraient qualifiés de criminels au regard de leur fréquence.
Il y a quelques jours, un incendie a été signalé par Kongo Média au marché Gondola dite « wenze ya bikeko”, en voici un autre qui vient d’être enregistré ce jeudi 15 août dans l’avant-midi touchant une partie de grumes entassées dans le parc des installations portuaires de l’Onatra.
« Les grumes ont pris feu. On est en train d’intervenir. L’origine de l’incendie n’est pas encore connue », a indiqué Médard Nsimba, Directeur des ports maritimes de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP), ex Onatra. Il a estimé que le feu qui a commencé autour de 10 heures n’était pas totalement éteint en début d’après-midi, malgré l’intervention efficace des véhicules anti-incendie des sociétés ‘Matadi Gateway Terminal (GMT) et Lerexcom Petroleum (LP) et de la SCPT.
Soupçon d’actes criminels
Contacté par Top Congo à ce sujet, le Président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, l’honorable Papy Mantezolo, qui ignore l’origine de cet incident, n’est pas allé par quatre chemins pour qualifier cet énième incendie de ‘‘criminel’’ d’autant plus qu’il y a quelques jours les installations de l’Onatra à Kinshasa étaient également touchées par le feu d’origine inconnue.
« Au moment où nous parlons, le feu est en train de dévorer les grumes qui sont entreposées ici au port de l’Onatra. Jusque-là on ne peut pas déterminer la cause, mais il y a lieu de soupçonner que ça soit un incendie criminel étant donné qu’il y a eu un incendie au port de l’Onatra à Kinshasa », a-t-il dit.
Au sujet d’une éventuelle intervention, l’honorable Papy Mantezolo a précisé que les deux véhicules anti-incendie qui ont intervenus n’appartiennent pas à l’Onatra. Celui de l’Onatra est en panne. « On attend la sécurisation et la surveillance de notre port du fait qu’il est l’unique dans notre province. Notre crainte est que cela ne puisse pas contaminer d’autres ports tels qu’à Boma, à Muanda ou ailleurs », déclare-t-il.
Qu’est-ce qui arrêtera cette hémorragie ? C’est la question que se posent les Matadiens qui se voient exposés devant d’autres éventualités. Aux autorités de prendre des dispositions utiles.