Les syndicats des enseignants des écoles publiques et conventionnées ont évalué la situation de la grève qui prévaut actuellement depuis la rentrée scolaire 2024-2025. Lors de l’Assemblée générale tenue ce lundi 7 octobre sur l’esplanade du terrain Jabacco, situé dans la commune de Mvuzi à Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, ils ont statué sur le degré d’exécution des engagements pris à Bibwa au mois d’août de cette année.
Avec le slogan « Enseignant à la maison, tous ensemble l’impossible devient possible », ces professionnels de la craie ont dit non à la reprise des cours initialement prévue le lundi 2 septembre, malgré les multiples pourparlers avec le gouvernement provincial. À travers cette sonnette d’alarme, ils appellent le gouvernement central au respect des accords et demandent en même temps aux parents de garder leurs enfants à la maison pour des raisons de sécurité.
« Après analyse et débat sans complaisance des enseignants sous l’encadrement de leurs syndicats respectifs, un constat amer a été fait, l’insouciance criante du gouvernement national qui refuse d’inscrire dans la proposition du budget 2025, déposé au parlement par la cheffe du gouvernement, la somme de 500 $ dans la rubrique rémunération », a déclaré Isaac Lukombo Malanda, secrétaire adjoint provincial chargé de l’administration au sein de la SYNECAT et porte-parole adjoint de la synergie provinciale.
Concernant d’autres syndicats qui ont déjà levé la grève, le porte-parole adjoint de la synergie provinciale a précisé que cette décision ne correspond pas au principe syndical qui recommande que toute décision soit prise lors d’une Assemblée.
« Ils ont levé la grève, c’est leur droit, et à notre niveau, nous avons notre droit, que la constitution nous garantit. La grève n’est pas nécessairement quelque chose d’unanime ; une personne peut faire grève et cela peut aussi être en groupe. Nous avons donc adopté à l’unanimité de continuer la grève, d’autant plus que l’évolution de leurs réclamations n’est pas encore au rendez-vous », a-t-il précisé.
Isaac Lukombo Malanda a demandé aux gestionnaires et chefs d’établissements de ne pas intimider les enseignants qui réclament leurs droits, tout en exhortant ces derniers à rester à la maison jusqu’à ce que tout soit en ordre, surtout pour ne pas menacer ceux qui ont repris le chemin de l’école.