Après sa révocation, l’ex-ministre de l’intérieur, sécurité des frontières et affaires coutumières du Kongo Central, Constant Mamvidila Ndomanuel, a été conduit à Kinshasa pour répondre au mandat d’amener émis par le procureur général près la Cour de Cassation à Kinshasa/Gombe, Firmin Mvonde Mambu.
L’ancien membre du gouvernement provincial, auditionné ce samedi, est reproché de torture physique, en référence aux articles 48 bis et 48 ter du Code pénal congolais, livre II (CPL II). Les faits reprochés seraient suffisamment graves pour entraîner une peine de douze mois ou plus de servitude pénale. La justice a estimé également qu’il existe un risque de fuite ou de destruction des preuves par l’accusé.
Ce mandat intervient dans un contexte déjà tendu pour Constant Mamvidila. Récemment révoqué de ses fonctions, il affirme avoir agi pour défendre les populations locales contre la vente illégale des terres ancestrales dans le Kongo-Central. Selon lui, cette révocation serait le fruit de pressions politiques visant à étouffer les revendications des populations vulnérables.
Cependant, une partie de la population l’accuse d’abus présumés, notamment lors de sa mission du 5 décembre dernier, où il aurait ordonné le fouettement d’un citoyen présenté comme impliqué dans la vente illégale de terres.
Escorté nuitamment à Kinshasa par les forces de l’ordre, Constant Mamvidila devra désormais répondre devant la justice aux accusations portées contre lui. Cette évolution judiciaire pourrait marquer un tournant décisif dans cette affaire, en lui donnant l’occasion de se défendre face aux multiples accusations qui pèsent sur lui.