Un lundi tragique à Kinzau-Mvuete, dans le territoire de Seke-Banza, un drame familial sans précédent a frappé la commune rurale. Dimitri, un jeune homme d’une trentaine d’années, a commis un acte de violence inimaginable, mettant fin à la vie de trois personnes parmi lesquelles lui-même.
Selon les témoignages recueillis, l’incident a eu lieu peu après le retour de Dimitri d’une église. Armé d’un couteau, il s’est rendu chez lui et a commencé son attaque en s’en prenant à sa marâtre. Bien que gravement blessée, cette dernière a réussi à s’échapper par la fenêtre, mais elle a subi de graves blessures aux membres supérieurs et inférieurs.
Le carnage a continué lorsqu’il s’en est pris à son père, Ibrahim Tona Tona, un superviseur respecté au bureau central de la zone de santé de Seke-Banza. Dimitri a poignardé son père au thorax, et ce dernier est décédé immédiatement des suites de ses blessures.
Un voisin, Tsimba Ndudi, qui avait tenté de venir en aide aux victimes, a également été attaqué et mortellement blessé. Il est décédé après avoir été transporté au centre de santé de référence de Kinzau-Mvuete.
Enragée, la population a réagi rapidement et violemment. Le criminel, Dimitri, a été capturé par la foule en colère, qui l’a sévèrement tabassé à mort avant de l’acheminer à l’hôpital, où il n’a pas survécu à ses blessures.
Les trois corps sans vie ont été déposés à la morgue de la Croix-Rouge de Kinzau-Mvuete. La marâtre de Dimitri, bien que gravement blessée, est hors de danger, selon le médecin directeur du centre de santé de Kinzau.
Jusqu’à présent, le motif qui a poussé ce jeune à commettre ce forfait demeure inconnu. L’acte a profondément choqué la communauté de Kinzau-Mvuete, une cité jusque-là paisible. Le député provincial Guylite Mbenza Seke, informé de la situation, s’est rendu sur place pour exprimer sa solidarité et sa consternation face à ce drame.
Il convient de noter que Dimitri était un récidiviste de la justice, ayant montré des signes de troubles mentaux depuis quelque temps après son retour du Congo Brazzaville. Il laisse derrière lui un sillage de douleur et de souffrance, avec une veuve et cinq orphelins du côté de son père, Ibrahim Tona Tona, ainsi qu’une veuve désemparée et six orphelins du côté de son voisin Tsimba Ndudi.