Parmi les invités de marque figuraient la Fondation Kongo Mabilama, le parti politique Peuple pour l’Action (PPA), représenté par son président Innocent Kongo Mabilama, ainsi que la Fondation Charlene Bota, conduite par sa présidente Charlene Bota Kiansumba. Les délégations ont été chaleureusement accueillies par les fidèles de cette église située à Boko Secteur, dans le territoire de Mbanza-Ngungu.
Au cours de la cérémonie, un temple financé par la Fondation Kongo Mabilama a été inauguré par son initiateur. Dans son discours, Innocent Kongo Mabilama a salué la mémoire de Kimpa Vita, appelant à l’unité, à l’éveil patriotique et à l’action concrète pour le développement de la province. Il a également annoncé la création prochaine d’un centre de formation pour jeunes filles et garçons, afin de doter la jeunesse Kongo d’outils concrets pour bâtir son avenir.
Charlene Bota Kiansumba, coordonnatrice provinciale de la ligue des femmes du PPA à Mbanza-Ngungu et responsable de la fondation éponyme, a exprimé avec émotion sa fierté de participer à cette commémoration. Elle a salué Kimpa Vita comme « un modèle inspirant pour les femmes Kongo, une figure de courage, de foi et de leadership féminin africain ».
La présence de ces structures a été unanimement saluée par les fidèles, qui ont exprimé leur reconnaissance pour le soutien spirituel et matériel apporté à leur communauté.



Brûlée vive le 2 juillet 1706 à seulement 22 ans, Kimpa Vita reste une figure majeure des mouvements spirituels et politiques africains. Née vers 1684 à Mbanza Kongo dans une famille noble, elle incarna la résistance culturelle et religieuse face à la domination portugaise, prônant un message de réconciliation nationale et de retour aux valeurs africaines.
Son influence s’est étendue bien au-delà de sa mort, inspirant plusieurs mouvements messianiques africains comme le matswanisme, le kimbanguisme, ou encore les Églises noires anti-apartheid en Afrique du Sud.
À travers cette célébration, le combat spirituel et patriotique de Kimpa Vita résonne encore aujourd’hui, rappelant à chaque Kongo l’appel à l’unité, à l’identité et à la construction collective d’un avenir digne de ses ancêtres.