Radio

Ville morte à Muanda : la population dénonce la recrudescence de l’insécurité et réclame l’électricité

Les activités économiques de la cité côtière de Muanda ont tourné au ralenti, le samedi 18 février, après l’appel à la journée ville morte lancé par la structure Les Amis de Muanda. La population a exprimé son ras-le-bol contre la recrudescence de l’insécurité qui règne ces derniers jours à Muanda mais également dénoncé un présumé […]

Les activités économiques de la cité côtière de Muanda ont tourné au ralenti, le samedi 18 février, après l’appel à la journée ville morte lancé par la structure Les Amis de Muanda.

La population a exprimé son ras-le-bol contre la recrudescence de l’insécurité qui règne ces derniers jours à Muanda mais également dénoncé un présumé détournement de 10 millions de dollars de l’avenant 9 conclu entre le Gouvernement et la Société Perenco au profit du Territoire de Muanda. Jusqu’à ce jours, la population n’y voit plus claire sur la destination de ce fonds.

« Nous faisons face à l’insécurité grandissante à Muanda par manque d’Électricité, la population s’est désormais levée pour réclamer son droit car le silence des autorités montrent qu’elles sont contre la volonté du Chef de l’État », a expliqué un des manifestants.

Il faut dire que tous les magasins, boutiques et autres activités n’ont pas ouvert leurs portes. Les commerçants qui se sont hasardés d’ouvrir étaient contraints de fermer. Plusieurs routes ont été barricadées par les jeunes qui ont même brulé des pneus. La police déployée a dû tirer quelques balles en l’air pour stopper les manifestants qui voulaient rejoindre le bureau administratif du Territoire pour un sit-in.

Les organisateurs à cette journée ville morte se sont réjouis du bon déroulement de la manifestation. « Nous remercions la population de Muanda pour le respect de la journée ville morte observée ce vendredi parce que trop c’est trop. Nous réclamons les 10 millions de dollars accordés à la cité de Muanda qui n’ont rien produit après une année », a déclaré José Mabiala, Coordonnateur de la stucture Les Amis de Muanda.

La veille, soit le vendredi 17 février, le Conseil Provincial de Sécurité avait pris, au cours d’une réunion tenue à Matadi, une série des mesures pour lutter contre la criminalité grandissante dans la cité de Muanda.

A cet effet, le Conseil a instruit le Commissaire Provincial adjoint chargé des opérations de la Police Nationale Congolaise du Kongo Central de descendre à Muanda sans délai et de coordonner les opérations de traque des criminels, la limitation de la circulation des motos taxis à partir de 19 heures et la fermeture de débit de boisson à partir de 22 heures.

Malgré ces mesures prises par le gouvernement provincial, les manifestants accusent les autorités tant provinciales que nationales du laxisme sur la situation qui prévaut à Muanda. Une autre journée ville morte est envisagée la semaine prochaine si rien n’est fait.

Reagan Nsiese

Articles similaires

RDC : deux chaînes de Matadi parmi les vingt-cinq suspendues pour piratage du signal de la CAN 2025

À Matadi, les chaînes Bula Matadi TV et RTM sont désormais contraintes de cesser toute diffusion pendant quarante-cinq jours pour piratage du signal de la CAF, après avoir retransmis sans autorisation des matchs de la CAN 2025. Elles figurent sur la liste de vingt-quatre chaînes sanctionnées par le CSAC.

Kinshasa : à la Primature, femmes et enfants de militaires et policiers célèbrent l’amélioration de leurs conditions de vie par le gouvernement Suminwa

Le temps de quelques heures, la Primature a changé de visage. Habituellement dédiée aux décisions de l’État, elle s’est transformée, ce mardi 23 décembre, en un véritable lieu de célébration populaire, où tambours, fanfares, chants et danses ont rythmé l’arrivée de plus de mille femmes, enfants, veuves et orphelins de militaires et policiers.

Kongo Central : des ONG dénoncent les violations des droits humains et les effets de l’exploitation pétrolière à Muanda

Quatre organisations non gouvernementales poursuivent leur campagne intitulée « Notre terre sans pétrole ». À l’issue d’un atelier de quatre jours tenu à Matadi, siège des institutions provinciales, ces ONG ont dressé un bilan alarmant sur les violations des droits humains, le dualisme juridique, la destruction de la biodiversité et la pauvreté endémique au sein des communautés locales du bassin côtier de Muanda. Cette position a été rendue publique ce lundi 22 décembre devant la presse.

Kongo Central : la REC lance ses activités académiques avec panache sur l’encadrement des étudiants en entrepreneuriat

La Représentation des Étudiants du Congo (REC), section Kongo Central, a donné le coup d'envoi de ses activités pour l'année académique en cours. Cette rentrée, marquée par une conférence de haute facture le samedi 20 décembre à Matadi, a réuni experts, autorités académiques et une jeunesse estudiantine en quête de repères sous le thème central : « Entrepreneuriat et destinée : comment aligner sa vie, sa vision et son projet ».

Mbanza-Ngungu : arrestation de plusieurs suspects dans le braquage de la Sogenac à Kolo-Fuma

Dans la nuit du 19 décembre 2025, un groupe armé a attaqué la Sogenac (ex-JVL) à Kolo-Fuma, dans le territoire de Mbanza-Ngungu. Plusieurs suspects ont été arrêtés grâce à une alerte rapide et une poursuite. Une partie de l'argent volé a été récupérée.

Muanda paralysée par une journée “ville morte” : la population exige le départ de l’AT Amina Panda

La pression monte dans la cité côtière de Muanda, au Kongo Central. Ce lundi matin, la synergie de la société civile a réussi son pari : une journée "ville morte" pleinement respectée, pour réclamer le limogeage de l'administrateur du territoire (AT), Amina Panda.