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Seke Banza : une commission de l’Assemblée Provinciale mise en place sur le conflit qui oppose l’INERA Ngimbi à la population autochtone

Conformément à la décision de la plénière du jeudi 6 octobre, l’Assemblée provinciale du Kongo-Central, a mis en place une Commission d’enquête parlementaire conduite par le député Makana Makiyata Stanis pour recueillir les informations sur le conflit foncier qui oppose l’INERA Ngimbi à la population des villages environnants. Cette décision a été prise après la […]

Conformément à la décision de la plénière du jeudi 6 octobre, l’Assemblée provinciale du Kongo-Central, a mis en place une Commission d’enquête parlementaire conduite par le député Makana Makiyata Stanis pour recueillir les informations sur le conflit foncier qui oppose l’INERA Ngimbi à la population des villages environnants.

Cette décision a été prise après la motion d’information introduite par l’honorable Samba Situ Édouard, député provincial, à la plénière du 10 juin dernier à l’Assemblée provinciale du Kongo-Central faisant état des exactions et insécurité dont seraient victimes les populations précitées.

La Commission mise en place par l’Organe délibérant du Kongo-Central, a échangé mardi 11 octobre dans la salle polyvalente les deux palmiers de kinzau-mvuete avec les deux parties impliquées dans ces conflits à savoir les gestionnaires de l’INERA Ngimbi d’une part et les membres des 11 lignées issues des villages en conflit avec l’INERA Ngimbi.

Ces échanges se sont déroulés en présence de l’Administrateur de Territoire de Sekebanza, Bienvenu- Ferdinand Ndunga Diankabu, des chefs de secteur de Bundi et du groupement Kitsiengo.

Sur place des explications ont été fournies à cette commission de 12 membres dont 6 députés provinciaux et 6 experts de l’Organe délibérant provincial. Au cours des échanges, il s’est avéré que le noeud de ces conflits qui remontent des années 1940, est dû aux étendues des terres qu’occupent actuellement l’INERA Ngimbi, estimées à plus ou moins 9000 hectares au lieu de 1250m sur 400m qu’il devrait occuper selon les autochtones brandissant un contrat d’occupation conclut en 1940.

Cette affaire pourtant déjà traitée par certaines instances judiciaires de la province du Kongo central depuis plusieurs années, n’a jamais aboutit à un gain de cause.

Signalons que jusqu’à ce jour le verdict de la Cour d’Appel de Matadi se fait toujours attendre, renseignent les deux parties.

En attendant la clôture de ce dossier par la justice en vue de départager les protagonistes.

A ce sujet, la Commission les a invité à la paix sociale dans leurs milieux respectifs et a promis son implication pour l’accélération dudit contentieux afin que chacune des parties puissent rentrer dans ses droits.

Dady Frez Kitoko

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