À l’issue d’une matinée des acteurs de la société civile réunis au sein de la Dynamique pour faire autrement et correctement, DYNAFAC en sigle, le vendredi 24 Mars dernier à Boma dans le Kongo Central, le Pasteur Jacques Bakulu, Coordonnateur de l’ONG Cepeco et Président de la DYNAFAC, a délié sa langue a propos de la controverse sur l’arrêt des travaux de construction du port en eaux profondes de Banana.
En toile de fond de cet entretien exclusif, l’analyse des divers dossiers qui occupent une place de choix dans l’opinion congolaise, notamment la proposition d’arrêt des travaux de construction du port en eaux profondes de Banana faite par la multinationale française de transport, communication et logistique Bolloré.
Le groupe français est porteur d’un projet “Faramineux” qui inclurait la privatisation des ports de Boma, Matadi et le route rail Matadi-Kinshasa à son profit ; la relance de l’industrie minière dans le Kongo central avec des Centres de négoce à Tshela, Lukaya et dans le Cataractes mais également la situation sécuritaire à l’Est de la RDC face aux élections prévues en décembre 2023.
Le Pasteur Jacques Bakulu s’est insurgé contre la société Bolloré qu’il a mise en garde, « les biens du Congo sont pour les congolais, la Bolloré n’a aucune influence a exercée sur les choix des congolais. Le port de Banana doit être achever, la société civile mettra tout en oeuvre pour motiver le gouvernement car ce port jouera sur l’intégration économique de la RDC et va faciliter le reliement des toutes les provinces par route et par rail. Le Congo Brazza et le groupe Bolloré ont peur de sa construction. Car une fois mise en place, la RDC n’aura plus à enrichir les ports de Dar-Es-Salam, Mombasa, Durban et pointe noire. Le port de Banana fait peur », a-t-il conclu d’un ton ferme.
Et de poursuivre que « l’initiative du gouvernement provincial concernant la relance de l’industrie minière vise à contribuera à valorisation de l’exploitation artisanale ».
Concernant les élections décembre 2023, le Pasteur Jacques Bakulu, a souhaité que les efforts soient d’abord concentrés sur la pacification de l’Est avant l’organisation des élections. « Nous ne sommes pas esclaves du calendrier électoral », a-t-il insigné.
Rappelons que le pasteur Jacques Bakulu Coordinateur de l’ONG Cepeco assure également la présidence de la DYNAFAC, une plateforme de la société civile œuvrant dans la gouvernance des ressources naturelles et la gestion de l’environnement.
Josué Taty