Située à 240 kilomètres de Matadi, la cité de Kisantu dans le territoire de Madimba fait face à une insécurité grandissante depuis plusieurs mois. Une situation qui prend une allure vertigineuse avec l’inefficacité des autorités policières.
Il s’agit notamment des phénomènes de vol à mains armées et des affrontements des groupes de jeunes inciviques dénommés « bases » qui, sont devenus monnaie courante dans l’agglomération de Kimbala et cité Sele. Cette situation pousse la population à vivre avec la peur au ventre.
« Nous n’arrivons pas à comprendre ce phénomène d’insécurité tantôt les bases qui s’affrontent et tantôt les bandits à mains armés qui visitent certains opérateurs économiques sous l’œil impuissant des forces de l’ordre », explique un habitant.
La population de Kisantu sollicite l’implication totale des autorités tant politiques que militaires pour finir avec ce comportement barbare qui n’est jamais une vie quotidienne des Kisantuois.
« Ceux qui nous dirigent doivent penser à créer les emplois pour les jeunes qui, souvent n’ont rien à faire. Ils choisissent le banditisme et nous voulons des policiers capables de protéger la population ainsi que ses biens. C’est regrettable que la population commence à soupçonner la Police parce que les opérateurs économiques sont visités la nuit par des inconnues armées et aucun parmi ses malfrats n’a été appréhendé », a expliqué un autre habitant.
Les autorités locales approchées par notre rédaction expliquent que la situation d’insécurité qui se vit actuellement à Kisantu va être éradiquée notamment grâce aux opérations de patrouille en cours d’exécution.
« Les dispositions nécessaires ont été prises par le conseil de sécurité pour mettre fin à cette insécurité malgré les moyens insuffisants, notamment, le faible effectif des éléments de la Police et la difficulté d’alimenter régulièrement la jeep de la PNC en carburant », a expliqué Nestor Nsonsa Matomina, Administrateur du territoire de Madimba.
Reste à savoir si les stratégies qui vont être mises en place seront une réponse aux préoccupations de la population du reste contrainte de mener à bien les activités quotidiennes normales.
Lionel Nsiesi