Radio

Kongo Central : 5 ans depuis la disparition du feu gouverneur de province Jacques Mbadu

Cela fait exactement cinq ans jour pour jour depuis la disparition de Jacques Mbadu Nsitu Di Mavungu à Kinshasa. Le 31e gouverneur du Kongo Central quittait cette terre des hommes de façon inopinée des suites d’un malaise peu avant le discours du Chef de l’État, Joseph Kabila Kabange devant les deux chambres du Parlement réunies […]

Cela fait exactement cinq ans jour pour jour depuis la disparition de Jacques Mbadu Nsitu Di Mavungu à Kinshasa. Le 31e gouverneur du Kongo Central quittait cette terre des hommes de façon inopinée des suites d’un malaise peu avant le discours du Chef de l’État, Joseph Kabila Kabange devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès.

Un infatigable travailleur, plein d’initiatives, jamais à court d’idées, toujours sur sa brèche, Jacques Mbadu communément appelé « Jacques Ba Moyens », « Lourd » était un homme petri de sens d’organisation.

Le rapatriement de son corps au cœur du débat

En 2022, lors d’une messe d’action de grâce dite dans la Cathédrale Notre Dame de l’Assomption de Boma, en marge des quatre ans de sa disparition, les membres de sa famille avaient ému le vœu du rapatriement de son corps à Boma. Aussi, le sentiment que la famille soit associée à cette commémoration.

« La joie est nôtre en ce jour d’autant plus que pour la première fois qu’une messe d’actions de grâce dite en son honneur voit la famille être associée et prise en compte […]. C’est un grand honneur et une marque de reconnaissance que vous nous faites et soyez en sûr de trouver en ceci nos hommages les plus distingués », disait Emmanuel Vueba Nkuanga, membre de famille du feu gouverneur Jacques Mbadu.

La demande de sa famille a toujours été de voir le corps du feu Jacques Mbadu quitter le sol de Kinshasa pour enfin être enterré en toute dignité, une façon de considérer la famille de l’illustre disparu et tout le peuple Ne Kongo.

« La demande la plus pressante de toute la famille ce jour est de voir le corps de notre fils, neveu, père, frère et cousin quitter le sol de Kinshasa pour être enterré en toute la dignité et honneur dûs à son rang dans le sol de Boma au mausolée dont le gouvernement de l’ancien Président Joseph Kabila avait construit à son temps comme par toute farce; c’est ce qui démontre le manque de considération qu’on peut avoir à une famille et à tout le peuple Ne Kongo par ce dernier », poursuivait Emmanuel Vueba Nkuanga.

A ce jour, son corps est toujours gardé à Kinshasa au cimetière Nécropole entre terre et ciel.

Que fut exactement Jacques Mbadu Nsitu ?

Né le 21 septembre 1951 à Boma d’une famille de 12 enfants dont il fut le second. En 66 ans, sa vie aura été comme une chevauchée intense au service des hommes et du bien. Il n’avait qu’une seule devise : « Vaincre le mal par le bien ».

Homme d’affaires et administrateur des sociétés. Cette expérience professionnelle dotée d’un profil rassurant lui a valu une nomination de grande envergure sur la sphère politique. En 2006, il fut appelé par le Président de la République, Joseph Kabila, aux fonctions de gouverneur de la province du Kongo-Central clôturant ainsi la série des Gouverneurs nommés par le Chef de l’Etat car avec la démocratisation du pays, l’accès à ce poste passe désormais par la voie des élections.

Atteint par le virus de la politique, « Jacques Ba Moyens » ne va plus la quitter. Il se lance dans la bataille pour la conquête des suffrages du peuple. Il obtient par la suite avec brio trois fonctions par élection : Sénateur en 2007, Député national en 2011 et Gouverneur en 2013.

C’est en cette qualité de Gouverneur élu qu’il achève, de façon brusque et inopinée, sa mission sur cette terre d’hommes, le 19 juillet 2018, à l’hôpital du cinquantenaire de Kinshasa peu avant le discours au congrès du président Joseph Kabila Kabange.

Comme le disait l’écrivain sénégalais Birago Diop que : « les morts ne sont pas morts ». Et, Jacques Mbadu Nsitu vit encore parmi nous.

Reagan Nsiese

Articles similaires

Une fois de plus, Boma touchée par des actes criminels

Des nouvelles attaques de bandits armés ont été signalées dans certains quartiers de la ville de Boma. Malgré une accalmie après les affrontements de fin août, la ville portuaire connaît encore des vagues d’insécurité. Dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 septembre 2025, des tirs ont été entendus.

Kongo Central : y a-t-il réellement une majorité à l’Assemblée provinciale ?

Pourquoi vingt députés provinciaux sur les quarante ont-ils signé lundi la déclaration politique à l’Assemblée provinciale ? Y a-t-il réellement une majorité parlementaire ? Tant de questions brûlent les lèvres à quelques jours de la rentrée parlementaire.

Matadi : première réunion des membres du Colibri d’AREP Kongo Central

Un bon nombre de participants de la coordination provinciale du Kongo Central du Colibri, une structure d’appui au parti politique Agissons pour la République (AREP), ont répondu présents à la première réunion tenue ce dimanche 14 septembre à Matadi.

Luozi : la société civile alerte sur l’exploitation illégale de l’or par des personnes étrangères à Mbanza Muembe

Une situation d’inquiétude règne actuellement dans le secteur de Mbanza Muembe, dans le territoire de Luozi. D’après la société civile locale, une importante affluence de personnes étrangères est signalée dans les villages de Kinsindu et Nganda Ntombé, où elles s’adonnent à l’exploitation illégale de l’or, sans aucun contrôle ni autorisation administrative.

Kongo Central : à deux semaines de la rentrée parlementaire, les députés majoritaires réaffirment la stabilité et l’unité

À quelques jours de la rentrée parlementaire pour la session budgétaire à l’Assemblée provinciale du Kongo Central, les députés provinciaux majoritaires ont tenu, ce lundi 15 septembre, une déclaration politique sur la situation de la province, marquée par une vague d’informations.

Madimba : le jardin botanique de Kisantu sous menace

Actuellement, le jardin botanique de Kisantu fait face à de graves menaces, tant internes qu'externes : certains membres du personnel ont été accusés de coupes d’arbres illégales, tandis qu’un groupe organisé s’attaque régulièrement aux agents du site en traversant la rivière Inkisi pour commettre des dégradations désordonnées, ce qui met en péril la survie même du jardin.