Après plusieurs heures d’audition au Parquet près le Tribunal de Paix de Moanda ce jeudi 09 Novembre, le journaliste Raphaël Mabonzo a été placé sous mandat d’arrêt provisoire. C’était dans les après-midis.
La nouvelle de son arrestation a créé un tollé de réactions dans la corporation des journalistes au niveau de la province qui crie à une manipulation de la justice. Pour le Manager de la Radio Communautaire de Moanda (RCM) où le journaliste est directeur des programmes, Jean Kimboko Ndombasi, se dit indigné de cette arrestation.
« La RCM exprime sa profonde indignation de suite de cette arrestation orchestrée par une main noire, et nous soupçonnons l’administrateur du Territoire de Moanda, Amina Panda, d’en être la tête d’affiche et de vouloir museler la Presse locale », peut-on lire dans ce communiqué de presse.
Ce harcèlement judiciaire est également condamné avec la dernière énergie par le point focal de Journaliste En Danger (JED) au Kongo Central, Madame Eugenie Nsasi. Elle a exigé sa libération immédiate et sans condition.
Pour le moment, le journaliste a passé sa première nuit au cachot du Parquet près le Tribunal de Paix de Moanda sur instruction du Chef de Parquet.
Il faut signaler qu’à la base de cette arrestation, la diffusion sur les antennes de la RCM d’un élément du journal de l’activité sur la non tenue du meeting populaire de l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo. A cette occasion, le journaliste avait déclaré, selon les informations des membres du parti de Matata Ponyo que leur manifestation n’était pas autorisée par les autorités locales.
Rédaction