Reconnu pour son calme, le lotissement Tsasa-di-Ntumba au quartier Ville-Haute (Soyo) dans la commune de Matadi connait, depuis quelques mois, une insécurité grandissante causée par des criminels à main armée.
La nuit du jeudi 15 au vendredi 16 février a été atroce pour les habitants de cette partie de la ville de Matadi. Des malfrats armés de machettes et des armes de guerre ont opéré en toute impunité dans cette partie de la ville s’y comportant comme dans une ville conquise, terrorisant une famille sans aucune crainte. Ils utilisaient des méthodes quasi militaires de surveillance.
A en croire aux témoignages des victimes de cette campagne de terreur, une dizaine d’assaillants ont fait irruption dans la résidence d’un agent travaillant dans une banque de la place. Les bandits sont entrés par effraction à partir de la fenêtre de la chambre à coucher. Quatre d’entre eux, dont deux armés et deux autres munis des machettes, sont entrés pour exiger de sortir tous les billets. Pour effrayer les victimes, les criminels tirent sept balles dans la chambre sans pourtant toucher le couple.
« Si je suis vivant c’est grâce à Dieu. Ils nous ont séquestré pendant au moins 40 minutes. Hormis ceux qui étaient à l’intérieur qui nous exigeaient la somme de 10.000$, d’autres guetteurs ont encerclé la parcelle pour surveiller toute intervention des voisins. Nous nous sommes cachés vers les escaliers mais ils ont cassé les vitres de la porte principale pour suivre et nous ramener à la chambre », a dit la victime.
Cette famille nouvellement mariée a été la cible d’une bande bien organisée pourtant dans la parcelle d’autres locataires y sont mais seule leur maison était attaquée. Selon les témoignages recoupés sur place, ces criminels semblent avoir un éclaireur qui maîtrise bien le quartier, d’autres estiment même que ces bandits sont venus pour une autre personne et se sont donc trompés de cible car cette opération ne semble pas être leur opération majeure.
Il faut signaler que l’homme et la femme sont sortis sains et saufs. Il y a lieu de s’interroger sur les tâches de sang retrouvées dans le couloir. Ceci porte à croire qu’un des assaillants était touché par les tirs des balles. Aux autorités locales d’ouvrir l’œil.
Reagan Nsiese