Radio

RDC : l’armée déjoue une tentative de coup d’Etat

Le porte-parole des FARDC, le général de brigade Sylvain Ekenge, a annoncé dans un bref message diffusé à la télévision nationale que l’armée congolaise a déjoué un coup d’Etat ce dimanche 19 mai. Les auteurs de cet assaut sont arrêtés. Cette annonce fait suite aux événements survenus la nuit, où des hommes lourdement armés ont […]

Le porte-parole des FARDC, le général de brigade Sylvain Ekenge, a annoncé dans un bref message diffusé à la télévision nationale que l’armée congolaise a déjoué un coup d’Etat ce dimanche 19 mai. Les auteurs de cet assaut sont arrêtés.

Cette annonce fait suite aux événements survenus la nuit, où des hommes lourdement armés ont attaqué la résidence de Vital Kamerhe, vice-premier ministre et ministre de l’économie, et ont brièvement pénétré le Palais de la Nation, siège symbolique de la Présidence congolaise à Kinshasa.

« Nous avons neutralisé les auteurs de cette tentative de coup d’État et certains d’entre eux ont été arrêtés. L’armée rassure que la situation est sous contrôle et demande aux Kinois de vaquer librement à leurs occupations », a déclaré le général Sylvain Ekenge.

Pour sa part, Peter Kazadi, vice-premier ministre et ministre de l’intérieur a rassuré que les forces de défense et de sécurité ont rétabli l’ordre public.

« En attendant une communication élaborée sur les incidents qui se sont déroulés dans la commune de la Gombe dans la nuit de ce dimanche 19 mai 2024, nous tenons à rassurer la communauté nationale et internationale que nos forces de défense et de sécurité ont rétabli, avec promptitude, l’ordre public perturbé par des hommes armés. La population est ainsi appelée à demeurer calme et à vaguer librement à ses occupations », a déclaré Peter Kazadi.

Contexte des évènements

Ce matin, des tirs ont retenti aux alentours de la résidence de Vital Kamerhe, député national et candidat à la présidence de l’Assemblée nationale. Selon des sources sécuritaires et des voisins, trois personnes, dont deux policiers, ont été tuées.

Simultanément, une vidéo en direct diffusée sur la page Facebook de l’activiste de la diaspora Christian Malanga montrait des hommes armés à l’intérieur du Palais de la Nation. Ces hommes, habillés en treillis et arborant des effigies et des drapeaux du Zaïre, parlent en anglais, en lingala et en français. Ils affirment être de la diaspora et avoir amené leurs enfants.

Dans la cour du Palais, ils se filment en train de monter des drapeaux du Zaïre. Des vitres cassées et des véhicules endommagés sont visibles dans la vidéo. Certains de ces hommes tirent des coups de feu tandis que d’autres prient. Ils déclarent lutter pour chasser Félix Tshisekedi du pouvoir et s’en prennent également verbalement à Vital Kamerhe. Parmi eux, certains portent des babouches tandis que d’autres sont bien équipés.

Christian Malanga est bien connu dans les milieux de la diaspora installée aux États-Unis pour ses prises de parole anti-gouvernementales. Souvent en treillis, il se revendique d’un mouvement appelé « New Zaire » et d’un regroupement qu’il appelle le United Congolese Party (UCP). Il se fait appeler commandant. Il partage régulièrement des photos de lui en tant que pilote d’aéronefs ou lors d’exercices de tir.

Il diffuse également des vidéos de ses participations à des rencontres politiques tant en Occident qu’en Afrique australe. À un moment donné, il a déclaré son intention de se présenter comme candidat à la présidence de la République. Il affirme être un ancien militaire congolais et est père de huit enfants.

Âgé de 41 ans, Christian Malanga a grandi dans la commune de Ngaba, à Kinshasa. Il a ensuite été vu en Afrique du Sud puis au Swaziland avant de s’installer aux États-Unis. Il se présente également comme homme d’affaires.

Avec ACTUALITE.CD

Articles similaires

Papy Mantezolo dénonce une violation flagrante de ses droits de la défense après sa suspension de 12 mois

L’ancien président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, Papy Mantezolo Diantezua est sorti de son silence après sa suspension de douze mois pour détournements présumés. Cette sanction fait suite au rapport d’une commission parlementaire ayant statué sur la situation financière de l’organe délibérant. Dans une interview accordée à la Radio Bangu de Kimpese, il a dénoncé la procédure engagée contre lui, qu'il qualifie de violation flagrante de ses droits de la défense.

Boma : l’ancien maire Senghor Mbutuyibi sera inhumé à Kikwit ce samedi

La ville de Boma s’apprête à rendre un dernier hommage à son ancien maire. Senghor Mbutuyibi Kwakula, qui s’est éteint le 14 décembre dernier des suites d’une maladie, sera inhumé ce samedi 27 décembre 2025 à Kikwit. L'annonce a été faite par l'actuel maire ad interim de Boma, Maître Claudelle Phemba Kiadi.

Matadi : les manifestations publiques et l’usage des pétards interdits pendant les fêtes de fin d’année

Le maire de Matadi, Dominique Nkodia Mbete, a annoncé, à travers un communiqué rendu public ce mercredi 24 décembre, l’interdiction stricte des manifestations publiques ainsi que de l’utilisation des pétards avant, pendant et après les festivités de fin d’année 2025, et ce, jusqu’à nouvel ordre.

La RDC boucle l’année 2025 avec un taux d’inflation de 2%

La République démocratique du Congo termine l’année 2025 sur des fondamentaux macroéconomiques solides, malgré un contexte national et international difficile, a affirmé mardi soir le gouvernement, à l’issue de la réunion du Comité de conjoncture économique (CCE) présidée par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka.

RDC : deux chaînes de Matadi parmi les vingt-cinq suspendues pour piratage du signal de la CAN 2025

À Matadi, les chaînes Bula Matadi TV et RTM sont désormais contraintes de cesser toute diffusion pendant quarante-cinq jours pour piratage du signal de la CAF, après avoir retransmis sans autorisation des matchs de la CAN 2025. Elles figurent sur la liste de vingt-quatre chaînes sanctionnées par le CSAC.

Kinshasa : à la Primature, femmes et enfants de militaires et policiers célèbrent l’amélioration de leurs conditions de vie par le gouvernement Suminwa

Le temps de quelques heures, la Primature a changé de visage. Habituellement dédiée aux décisions de l’État, elle s’est transformée, ce mardi 23 décembre, en un véritable lieu de célébration populaire, où tambours, fanfares, chants et danses ont rythmé l’arrivée de plus de mille femmes, enfants, veuves et orphelins de militaires et policiers.