Radio

Kongo Central : Jean Claude Vuemba fustige l’annulation de l’élection de Grace Bilolo et dénonce une justice à deux vitesses

L’arrêt du Conseil d’État siégeant en matière de contentieux électoraux pour l’élection de gouverneur dans la province du Kongo Central ne cesse de susciter des réactions. Quelques heures après, Jean Claude Vuemba, ancien President de l’Assemblée Provinciale du Kongo Central est sorti du silence pour dénoncer une justice à deux vitesses.

Pour lui, le Conseil d’État signe un scandale et ternit davantage l’image d’une justice moins efficace. Il s’étonne de constater l’annulation de l’élection de Grâce Bilolo et de son vice pour tricherie, mais que le Conseil confirme l’élection des sénateurs, pourtant tous ont été votés le même jour et par les mêmes députés provinciaux présumés corrompus.

« J’ai appris l’annulation de l’élection du gouverneur du Kongo central et son vice par le Conseil d’État. Mais ce qui est étonnant, ce sont les cinq députés provinciaux accusés soit disant de tricherie, qui ont voté les sénateurs. On se pose maintenant la question, pourquoi annuler l’élection du gouverneur et son adjoint, mais vous laissez les sénateurs alors qu’ils sont tous sortis de mêmes élections. La justice doit être neutre. Nous savons que notre justice est plus que malade, elle est désarçonnée », a déclaré depuis paris Jean Claude Vuemba.

Jean Claude Vuemba fustige le mauvais comportement du gouverneur sortant Guy Bandu. Il l’accuse d’être à la manœuvre pour écarter Grâce Bilolo qui l’a « loyalement et largement battu dans les urnes ».

« Dans leur prononcé, les juges du Conseil d’État ont retiré 5 voix à Grâce Bilolo en référence aux 5 députés provinciaux qui avaient été assistés le jour du vote. On se demande par quelle magie les juges ont su que les 5 députés provinciaux assistés au moment du vote avaient voté pour le candidat Grâce Bilolo ? Les juges du Conseil d’État n’ignorent pas que le vote est secret. Et puis, même après avoir soustrait 5 voix à Grâce Bilolo, ce dernier arrive toujours en tête et obtient la majorité avec 18 voix sur 35 votants. Pire encore, l’arrêt du Conseil d’État accorde 60 jours à la CENI pour organiser un nouveau scrutin alors que la loi électorale dans son article 173 parle de 7 jours à dater de la notification. Les juges du Conseil d’État ont répondu aux caprices de Guy Bandu », a-t-il dénoncé.

La décision du Conseil d’Etat était intervenue 13 jours après que la Cour d’Appel du Kongo-Central, ait validé au premier degré, l’élection de Grâce Nkuanga Bilolo comme gouverneur de cette province au détriment de Guy Bandu. Ce dernier a contesté cette élection en appel devant le Conseil d’État. Le Conseil d’État a donc ordonné à la CENI de procéder à une nouvelle élection pour les postes de gouverneur et de vice-gouverneur du Kongo-Central.

Articles similaires