Célébrée le 1er août de chaque année en République Démocratique du Congo, la journée nationale des hommages ou journée nationale des parents morts ou vivants sera commémorée cette année sous le signe de la célébration du génocide congolais institué par la loi numéro 22/065 du 26 décembre 2022 en son article 28 fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et aux crimes contre la paix.
A en croire un message phonique officiel du vice-premier ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Jacquemin Shabani Lukoo du 27 juillet 2024 adressé aux différentes autorités du pays dont une copie parvenue à la rédaction de Kongo Média, il est indiqué l’organisation des cultes œcuméniques en date du 1er août dans toutes les villes et territoires du pays en mémoire des douze millions des morts victimes des atrocités et l’observance d’une attitude de deuil durant deux jours soit le 1er et le 2 août et les drapeaux seront en berne pendant ces deux jours sur toute l’étendue du territoire national.
Pour ce faire, à Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, un culte œcuménique sera organisé, jeudi 1er août au terrain du camp militaire Redjaf dans la commune de Matadi. Le Maire, Dominique Nkodia invite à cet effet toutes les forces vives, les autorités provinciales, les entreprises privées et publiques, ainsi que tous les agents de l’administration publique d’y prendre part.
Le vice-premier ministre chargé de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, est arrivé lundi dans la ville de Kisangani en province de la Tshopo. Le chef de la territoriale a conduit sur place la réunion du conseil de sécurité en vue de la journée commémorative de toutes les victimes des guerres imposées à la RDC, appelée « GENOCOST ».
Initiée il y a plus de dix ans par la plateforme CAYP, la commémoration du GenoCost, également connue sous le nom de “Génocide des Congolais”, vise à lutter contre le silence, la minimisation, le déni de justice et l’oubli concernant les crimes graves commis en RDC. Cette tragédie a entraîné plusieurs millions de victimes. La commémoration sensibilise et mobilise l’opinion congolaise et internationale en faveur du droit du peuple congolais à la vérité, à la justice, aux réparations et à la prévention de la répétition de tels crimes.
La date du 2 août, qui sera désormais déclarée chômée et payée sur l’ensemble de la République, selon Chantal Chambu Mwavita, Ministre des Droits Humains, représente, pour Félix Tshisekedi, représente un jour spécial pour la mémoire collective de la nation et du peuple de la République démocratique du Congo.