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RDC : Déo Nkusu appelle le gouvernement à abandonner la politique de rétrocession et à verser régulièrement aux provinces les 40% des recettes nationales

L’ancien vice-gouverneur et gouverneur ad intérim du Kongo Central, Déo Nkusu Kunzi Bikawa est revenu sur la gestion des provinces. Selon lui, les gouverneurs des provinces en République Démocratique du Congo ont besoin de moyens suffisants pour mieux gérer leurs entités tout en pensant qu’ils doivent être formés sur les règles de gestion des entités territoriales décentralisées.

Déo Nkusu appelle le gouvernement de la République à abandonner la politique de rétrocession, mais à verser les 40% des recettes aux provinces tel que cela est défini dans la Constitution dans son article 175.

« Je viens ici tirer la sonnette d’alarme en ce qui concerne la politique de la décentralisation dans notre pays. Les gouverneurs ont été élus et investis, ils ont mis en place leurs gouvernements, nous pensons qu’il est temps qu’on puisse les former cela peut être fait par l’école nationale d’administration parce qu’ils sont en même temps les représentants de l’État. Heureusement que le Vice-premier Ministre de l’Intérieur a veillé à ce que chaque gouvernement provincial soit formé conformément à l’article 198 de la Constitution c’est-à-dire pas plus de 10 ministres », déclare-t-il.

Et d’ajouter :

« Il faudrait que nous ayons la même rigueur du côté du Ministère des Finances où nous pensons que le Ministre doit absolument abandonner la politique de rétrocession et veiller à la disposition de l’article 175 tel qu’il est stipulé dans la Constitution donc 40% des recettes à caractère national soient allouées aux provinces et cela par la retenue à la source puisque nous sommes pragmatiques on peut le faire par pallier ».

L’ancien vice-gouverneur et gouverneur ad intérim du Kongo Central estime qu’il y a lieu de penser également à l’article 181 qui parle de la Caisse de péréquation pour corriger les inégalités entre provinces. Il soutient qu’en matière des ressources et de développement, il y a 10% des recettes qui sont investies dans les provinces.

Il préconise l’intervention du gouvernement central à doter les provinces des moyens nécessaires afin que celles-ci se gèrent elles-mêmes surtout que, martèle-t-il, les entités territoriales décentralisées sont appelées à jouer pleinement leur rôle.

Frédéric Nkedi

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