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Boma : la hausse du prix du transport en commun au cœur des discussions entre les acteurs du secteur et la Maire

Depuis le mardi 17 septembre 2024, dans la ville portuaire et historique de Boma au Kongo Central, une augmentation du coût du transport a été observée, passant de 500 à 1000 francs congolais pour les taxis et motos.

Cette flambée des prix s’explique par la hausse du prix du litre d’essence chez les « Kadhafi », qui variait auparavant entre 2100 et 2300 FC. Actuellement, le prix se négocie à 3000 FC, ce serait à la base d’une augmentation du prix de la course de 100 % pour les voitures et motos, mais également pour les bus, dont le prix passe de 300 à 500 FC.

Les vendeurs de carburant, appelés Kadhafi, expliquent que la variation du prix du litre est due à une pénurie de carburant observée dans la ville. Par conséquent, cette situation a des répercussions directes sur le prix du transport.

D’après certaines indiscrétions, la plupart des Kadhafi de Boma s’approvisionnent auprès de la République sœur d’Angola. Récemment, le gouvernement angolais aurait imposé certaines restrictions sur l’exportation de produits pétroliers, dont le carburant, qui sort de son territoire de manière frauduleuse.

Une réunion du conseil de sécurité s’est tenue le jeudi 18 septembre 2024 dans la salle des réunions de la Mairie de Boma, présidée par l’autorité urbaine. Elle a réuni autour d’une même table les représentants de l’Association des motocyclistes du Kongo Central (AMOKOC), de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO), de la Police de circulation routière (PCR), ainsi que des représentants des affaires économiques et des hydrocarbures.

Au cours de cette réunion, il a été décidé que le coût du transport soit maintenu à 500 FC la course, étant donné que les prix dans les stations-service n’ont pas bougé. De plus, seul l’État congolais, à travers ses services, a le droit de fixer le prix des différents biens sur le marché.

La population sollicite l’implication des autorités pour des solutions plus efficaces, car la situation économique de la ville est presque paralysée. Il est donc difficile de faire face à ces changements de prix imposés par les conducteurs, sans le concours des services compétents.

D’autres estiment que ces augmentations de prix ne sont que de simples spéculations de la part des chauffeurs, qui cherchent depuis longtemps à faire grimper le coût du transport. Concernant le trajet, les motards sont censés négocier avec le client. Les chauffeurs envisagent de durcir le ton par une grève ce vendredi pour maintenir le prix du trajet à 1000 FC.

Lucien Mvouni

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