Le problème de la desserte en eau potable en République Démocratique du Congo reste une question essentielle qui mérite des réponses satisfaisantes pour la population. Dans cette quête, des contributions allant dans ce sens sont envisagées pour remédier à ce problème.
En effet, le scientifique Pascal Kazwenga a apporté sa contribution à l’amélioration des conditions d’approvisionnement en eau potable à Mbanza-Ngungu dans son travail de mémoire master/DEA présenté et défendu avec brio dont le sujet est : “analyse des paramètres de potabilité des sources d’approvisionnement en eau potable par les ménages de la Zone de santé de Mbanza-Ngungu, Kongo Central”. C’était devant un florilège des scientifiques de haute facture le jeudi 26 septembre 2024, à l’Université de Kinshasa plus précisément au Programme international de Master en Ressources en Eau de l’Ecole Régionale de l’Eau.
Son étude apporte des éléments pertinents susceptibles d’aider les autorités ou autres décideurs à comprendre les enjeux sanitaires, économiques et environnementaux liés à la pollution de l’eau. C’est le cas notamment de l’apparition des maladies d’origine hydrique, le coût de potabilisation et autres conséquences sur le plan environnemental. Cette étude est également une contribution à l’atteinte du 6ième objectif des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) édictés par les Nations Unies qui recommandent aux nations d’assurer l’accès universel et équitable de l’eau potable, à un coût abordable à leur population d’ici 2030.
Pascal Kazwenga a également relevé les statistiques de la situation sur le plan mondial, africain et national en rappelant à l’opinion publique que seul 30% de la population congolaise a accès facile à l’eau potable alors que 70% recourent aux eaux des puits, des rivières, des lacs, des eaux qui peuvent être contaminées. Pourtant, indique-t-il dans son travail, l’eau de la Regideso est de bonne qualité et moins chère. L’étude menée par ce chercheur a consisté à dresser l’état des lieux de la potabilité des sources d’approvisionnement en eau en analysant certains paramètres physico-chimiques et bactériologiques sur base desquelles les autorités politiques et sanitaires doivent statuer sur la qualité de l’eau mise à la disposition de la population qu’elles administrent.
Dans son travail, il a recommandé des politiques et des programmes d’approvisionnement en eau plus appropriés en mettant l’accent sur les variations régionales et les ménages défavorisés en vue de réduire les inégalités. Ces recommandations incluent par ailleurs, de se concentrer sur les bornes fontaines publiques et les forages communautaires comme mesures provisoires tout en déployant davantage d’efforts pour développer l’approvisionnement en eau courante à long terme, des interventions ciblées dans les communautés pauvres et les régions marginalisées.
A la Regideso, il est recommandé d’étendre son réseau de distribution aux zones marginales de la zone de santé. Pour lui, les autorités sanitaires sont appelées à sensibiliser et éduquer la population à constituer des comités locaux pour la gestion de l’eau afin de fournir de l’eau de qualité à un prix négocié et abordable.