Le 28 septembre dernier, le monde a commémoré la journée internationale de la dépénalisation de l’avortement. En République Démocratique du Congo, ce droit n’est pas mis en pratique et reste complètement ignoré par la population. L’avortement demeure un sujet tabou malgré des décès enregistrés chaque année suite aux avortements clandestins non sécurisés.
Bien que le code pénal congolais interdit l’avortement, le gouvernement congolais a, depuis 2018, ratifié le protocole de Maputo. Le traité régional de droit de la femme qui autorise l’avortement en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste, de grossesse mettant en danger la vie de la mère ou du fœtus et des grossesses mettant en danger la santé physique et mentale de la femme.
Pour Docteur Chastel Buta, Médecin généraliste à l’Hôpital Saint-Luc de Kisantu dans le territoire de Madimba, il faut préconiser la sensibilisation de toutes couches sociales sur le protocole de Maputo qui a une supériorité par rapport au code pénal Congolais pour lutter contre les avortements clandestins.
Et d’ajouter :
Il faut signaler que d’après une étude menée en 2016, près de 51.000 cas d’avortements ont été enregistrés rien que pour la ville de Kinshasa.
Pour certains experts de la santé, une discussion ouverte et transparente sur l’avortement est nécessaire pour faire avancer ces droits des femmes car interdire l’accès aux soins d’avortement ne fait que le déplacer vers le secteur clandestin mettent en danger la vie des femmes mais, grâce au Protocole de Maputo elles peuvent accéder aux soins d’avortements sécurisés en RDC.