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Kongo Central : les Mobondo ont encore frappé à Kimvula

La situation sécuritaire du territoire de Kimvula, l’un des trois territoires que comptait l’ancien district de la Lukaya, province du Kongo Central en République Démocratique du Congo, reste toujours préoccupante. Au départ, ce territoire est déjà confronté aux problèmes de l’enclavement à cause de l’état de route où la RN16 qui a toujours été en état de délabrement continuel ne favorisant pas le développement sous diverses formes dans cette entité.

L’époque de la guerre en Angola entre Unita (Union pour l’indépendance totale de l’Angola) de Jonas Savimbi et MPLA (Mouvement populaire pour la libération de l’Angola) que dirigeait le feu Edouardo Santos, a été bénéfique pour la population de Kimvula en ce que cette période avait sérieusement favorisé le commerce transfrontalier, principalement les produits agricoles qui provenaient de l’Angola. Cette époque étant révolue, le territoire connait des nombreux soucis sur les plans divers santé, enseignement, économie etc.

Comme si cela ne suffisait pas, Kimvula est en train de subir les affres de la présence de la milice Mobondo présente dans la Province voisine de Kwango. Ces éléments ont déjà fait des incursions maintes fois dans Kimvula qui n’est même pas concerné par leurs revendications si elles existent.

Cette situation avait conduit à dépêcher une unité des FARDC y siégeant en permanence. Malgré cela, les exactions continuent. Les tous derniers en date, sont celles enregistrées dimanche 13 octobre dernier avec l’incursion de ces Mobondo dans le secteur de Lula Lumene.

Selon les témoignages d’un habitant appelé Matondo, l’une des victimes contactée par Kongo Média, « les Mobondo sont arrivés aux villages Kinanga, Kingombe 2 et autres, ravissant bêtes, produits agricoles, argent, aussi maisons incendiées et deux femmes et un homme enlevés. Les viols des femmes et filles n’ont pas été épargnés », dit-elle.

Les éléments des FARDC qui ont été alertés, à cause de l’état des routes et de télécommunications dans la contrée qui font défaut, sont arrivés juste pour constater les dégâts, nombreux habitants dispersés. Parmi eux, un groupe de 18 personnes (10 hommes et 8 femmes sans compter les enfants), se sont retrouvés à Ngeba dans le Territoire de Madimba mercredi soir (cfr photo de couverture), démunis avec les blessures morales et psychologiques des femmes violées, sans secourssecours.

Ilain Lumbala

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