Les volontaires de Greenpeace en République Démocratique du Congo (RDC) ont mené une campagne de sensibilisation sur la pollution plastique. Cette dernière a été conclue à Matadi, le mardi 12 novembre dernier, où une conférence-débat sur les défis de la pollution plastique a été organisée dans la salle polyvalente de la mairie. Cet événement a rassemblé des personnalités de la Province, dont le Maire de Matadi, Dominique Nkodiambete, le Conseiller du Gouverneur en matière de développement durable et de l’environnement, ainsi que la Coordinatrice urbain de l’environnement.
Près d’une centaine de participants issus de différentes structures locales ont assisté à cette session d’information et d’échange.
Soulignons que l’événement s’est déroulé dans un contexte crucial, à la veille de la COP29, et a permis d’aborder un des enjeux environnementaux majeurs du moment.
Au cours de cette conférence-débat, les participants ont été sensibilisés à la gestion des déchets plastiques à usage unique, soulignant l’importance de protéger l’environnement pour garantir un cadre de vie sain. Les intervenants ont répondu aux nombreuses questions posées par le public concernant l’impact de la pollution plastique, fournissant des réponses claires et satisfaisantes.
À l’issue de cette rencontre, les volontaires de Greenpeace Afrique ont adressé un mémorandum à Monsieur le Maire Dominique Nkodiambete.
“Il était temps de mettre en lumière les conséquences néfastes de la pollution plastique en RDC et de proposer des recommandations pour les décideurs”, a dit Wallytride Lumputu, l’une des volontaires de Greenpeace basée à Matadi.
Ce mémorandum souligne plusieurs problèmes graves liés à la pollution plastique, parmi lesquels les conditions insalubres et la dégradation urbaine, l’atteinte à la biodiversité, les risques d’inondations et les problèmes de santé. Il rappelle également ce que stipule l’article 53 de la Constitution de la République Démocratique du Congo : « Toute personne a droit à un environnement sain et propice à son plein épanouissement. Elle a le devoir de le défendre. L’État veille à la protection de l’environnement et de la santé de la population. »
Il faut noter qu’à travers cette activité, les volontaires de Greenpeace Afrique ont demandé au Maire de la ville de Matadi d’interdire la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des produits à usage unique (sacs, sachets, films et autres emballages plastiques) à Matadi ; la vente d’eau conditionnée dans des sachets plastiques à usage unique ; la promotion d’emballages réutilisables comme alternatives aux produits jetables ; et le soutien aux initiatives locales visant à améliorer la propreté dans la ville.
Les volontaires de Greenpeace Afrique ont appelé de toute urgence le gouvernement congolais à soutenir un traité mondial juridiquement contraignant sur les plastiques qui doit :
- Mettre fin à la pollution plastique – depuis sa production jusqu’à son élimination – pour protéger l’environnement et la santé humaine.
- Fixer un objectif juridiquement contraignant pour réduire la production de plastique d’au moins 75 % d’ici 2040 afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
- Mettre fin aux plastiques à usage unique, en commençant par les articles les plus polluants comme les sacs en plastique.
- Assurer une transition juste et inclusive vers une économie à faibles émissions de carbone, sans déchets et basée sur la réutilisation.
- Être fermement ancré dans une approche fondée sur les droits humains qui réduit les inégalités, donne priorité à la santé humaine et met l’accent sur la justice dans sa création et sa mise en œuvre.
Notons qu’avant la clôture de cet événement de grande envergure par une photo familiale, le Maire de la ville de Matadi a promis de prendre ces recommandations en considération et d’œuvrer auprès du Gouvernement Provincial pour réduire le taux de pollution plastique dans sa ville.