Le Ministère des Transports, Voies de Communication et de Désenclavement, sous la direction du Vice-Premier Ministre Jean Pierre Bemba Ngombo, a émis des directives pour accélérer la mise en œuvre du contrat de concession portant sur l’aménagement, l’équipement et l’exploitation du terminal à conteneurs du port de Matadi.
Dans une correspondance datée du 15 novembre 2024, Jean Pierre Bemba a exigé des actions immédiates de la part de l’Office National des Transports (ONATRA) et du Matadi Corridor Terminal Container (MCTC). Ces mesures visent à encadrer la reprise des travaux dans le terminal, dans le cadre d’un partenariat stratégique destiné à moderniser les infrastructures portuaires et à optimiser l’exploitation de ce point névralgique pour le commerce extérieur en République Démocratique du Congo (RDC).
Le Vice-Premier Ministre a donné deux instructions principales. La réintégration immédiate du personnel de MCTC, leurs sous-traitants et le matériel nécessaire doivent être réinstallés dans le terminal, sous la protection conjointe des forces publiques et d’un service de sécurité privée, d’ici au 16 novembre 2024 d’une part et d’autre part, le transfert de personnel où l’ONATRA devra notifier, au plus tard le 21 novembre 2024, le transfert des employés concernés pour leur reprise par MCTC.
Ces mesures s’inscrivent dans une volonté d’améliorer la capacité opérationnelle du port de Matadi, d’accélérer les flux logistiques et de stimuler le développement économique du pays.
Il faut dire que malgré les ambitions affichées, la concession du terminal à conteneurs à MCTC suscite une vive opposition de la part du personnel de l’ONATRA. Plusieurs réserves ont été exprimées à l’instar du manque de transparence dans le processus de concession et des inquiétudes sociales concernant la sécurité de l’emploi des agents de l’ONATRA.
Ces tensions reflètent une méfiance à l’égard des partenariats public-privé, même si le gouvernement affirme que ce projet n’affectera pas la viabilité de l’ONATRA. Le gouvernement congolais insiste sur les retombées positives de cette modernisation dont le renforcement des capacités du port pour gérer des volumes de marchandises croissants, la création d’emplois directs et indirects, en lien avec l’augmentation des activités et l’amélioration de la compétitivité du commerce extérieur, grâce à une logistique plus fluide et performante.
Jean Pierre Bemba a souligné l’urgence de mettre en œuvre ces directives pour garantir une transition rapide et ordonnée. Cet engagement témoigne de la détermination des autorités congolaises à transformer les infrastructures de transport pour répondre aux besoins d’un commerce international en constante évolution.