Radio

RDC : Félix Tshisekedi plus que déterminé à réviser la Constitution

Lors de sa visite à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, samedi 16 novembre, Félix Tshisekedi a dénoncé l’interprétation de l’article 217 de la Constitution congolaise, qu’il considère comme une menace pour la souveraineté nationale. Il a insisté sur sa détermination à modifier cet article, qu’il qualifie de source de danger pour l’intégrité et l’indépendance […]

Lors de sa visite à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, samedi 16 novembre, Félix Tshisekedi a dénoncé l’interprétation de l’article 217 de la Constitution congolaise, qu’il considère comme une menace pour la souveraineté nationale. Il a insisté sur sa détermination à modifier cet article, qu’il qualifie de source de danger pour l’intégrité et l’indépendance du pays.

Le président congolais a exprimé son opinion sur la question de la révision ou du changement constitutionnel, un sujet actuellement au cœur du débat. Tshisekedi a annoncé qu’à partir de l’année prochaine (2025), il réunira une commission composée d’experts de différentes disciplines dans le but de revoir la Constitution.

« Leurs propositions seront présentées au peuple congolais, d’abord à travers ses élus, et si nécessaire, nous consulterons la population, le peuple congolais, afin qu’il décide s’il doit s’arrêter à la révision ou carrément aller au changement de la Constitution », a-t-il précisé.

Il a ajouté :

« Demander aux Congolais de ne pas revoir leur Constitution alors qu’il y a l’article 217, qui permet de céder une partie de notre souveraineté à certains États africains ? Nous n’avons pas le droit de réexaminer cela ? Il y a des hommes de Dieu qui ont pris la parole pour défendre cette ignominie. Le pays est en danger. Je suis l’un des Congolais les mieux placés pour comprendre cela. »

Cependant, le chef de l’État a insisté : « Personne ne changera mon avis sur cette question. Je suis arrivé à la tête du pays pour travailler au bien-être de mes compatriotes, et non pour m’éterniser au pouvoir ni pour faire souffrir le peuple. Tout ce que je fais, tout ce que je pense, c’est pour le bonheur de mes compatriotes et le développement de mon pays. »

L’article 217 de la Constitution

L’article 217 de la Constitution stipule : « La République Démocratique du Congo peut conclure des traités ou des accords d’association ou de communauté comportant un abandon partiel de souveraineté en vue de promouvoir l’unité africaine. »

Certains experts en relations internationales estiment que cet article permet à la RDC de déléguer partiellement des compétences souveraines à des organisations régionales ou continentales, afin de favoriser l’intégration africaine. Cela pourrait concerner des initiatives communes dans des domaines comme la défense, le commerce ou la justice.

Cette disposition suscite des inquiétudes. L’« abandon partiel de souveraineté » peut être perçu comme une perte de contrôle, où la RDC pourrait se retrouver liée par des accords collectifs qui ne reflètent pas toujours ses priorités nationales.

Reagan Nsiese

Articles similaires

La peur du fédéralisme en République Démocratique du Congo (par Pierre Anatole Matusila)

La peur du fédéralisme chez certains congolais est infondée. Elle masque le sentiment d’une élite aux abois qui s’accroche désespérément à la centralisation du pouvoir, seule garantie de sa survie politique et d’enrichissement illicite. L’argument avancé, qu’elle croit imparable, est que le fédéralisme contribue à la balkanisation d’un pays multiculturel et exacerbe le phénomène ethnique. Cet argument est une absurdité, voire une perversité. Il dénote de la méconnaissance criante de ce mode de gestion du pouvoir. Réflexion de Pierre Anatole Matusila, président général de l’ABAKO et président honoraire de l’Assemblée provinciale du Kongo Central.

Jacques Kiazolua poursuit l’opération « Zéro Kuluna » à Kisantu

Le ministre provincial de l’Intérieur, de la Sécurité du Territoire et de la Décentralisation, Jacques Kiazolua Mavakala, s’est rendu à Kisantu le samedi 5 décembre 2025. Il a visité les quartiers Carrière, Wombo, Kimbondo, Mfuki et Wete, concernés par l’opération « Zéro Kuluna » lancée fin novembre dernier.

Ce qu’il faut comprendre du report de la plénière de recevabilité du Budget 2026 du Kongo Central

L’Assemblée provinciale a pris acte de la sollicitation de report de la plénière sur la poursuite de l’examen du Budget 2026. Vendredi, après un échange et un débat où vingt-trois (23) députés ont soulevé des préoccupations et recommandations, le Gouverneur a sollicité 45 minutes pour y répondre, mais la plénière a finalement été reportée au lendemain.

Accord RDC-Rwanda à Washington : Eric Lubamba appelle Kinshasa à la vigilance sur la mise en œuvre et les enjeux économiques

Les Présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame ont signé un accord de paix ce jeudi 4 décembre 2025 à Washington, bien que des combats intenses se poursuivent sur le terrain dans l'Est de la RDC. La rencontre, qualifiée de « grand miracle » par le Président américain, s'est déroulée dans une atmosphère de prudence, les deux chefs d'État n'ayant pas échangé de poignée de main. Le notable Éric Lubamba appelle Kinshasa à la vigilance sur la mise en oeuvre de cet accord et les enjeux économiques.

À Matadi, la ministre Acacia Bandubola annonce le projet de changement et de modernisation des pipelines d’hydrocarbures

La ministre d'État, ministre des hydrocarbures, Acacia Bandubola Mbongo, a achevé sa mission au Kongo Central ce mercredi 3 décembre 2025 à Matadi, avec l'annonce au gouverneur de province d'un projet important. L'infrastructure pétrolière du pays, vieille de plus d'un siècle, sera bientôt modernisée pour sécuriser l'approvisionnement national.

RDC–Rwanda : sous l’égide de Trump, Tshisekedi et Kagame signent un accord de paix (RFI)

Donald Trump, ainsi que les présidents de la République démocratique du Congo et du Rwanda, Félix Tshisekedi et Paul Kagame, ont signé, jeudi 4 décembre 2025 à Washington, un accord de paix, alors que d’intenses combats se poursuivent sur le terrain. Le président américain a parlé d’un « grand miracle », tandis que les présidents congolais et rwandais ont adopté un ton plus prudent. Ils n’ont échangé aucune poignée de main. Article tiré de Radio France Internationale.