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Sécurité à Kimvula : Grace Bilolo prend le dossier à bras-le-corps et dépêche son ministre de l’Intérieur

Le ministre provincial de l’Intérieur, de la Sécurité des territoires et des Affaires coutumières du Kongo Central, Constant Mamvidila Ndomanuel, a effectué une visite de travail à Kimvula du 15 au 18 novembre dernier. Cette mission visait à évaluer la situation sécuritaire dans ce territoire durement touché par les incursions de la milice Mobondo, active […]

Le ministre provincial de l’Intérieur, de la Sécurité des territoires et des Affaires coutumières du Kongo Central, Constant Mamvidila Ndomanuel, a effectué une visite de travail à Kimvula du 15 au 18 novembre dernier. Cette mission visait à évaluer la situation sécuritaire dans ce territoire durement touché par les incursions de la milice Mobondo, active depuis mai 2022. Cette milice, à l’origine de nombreuses atrocités et de déplacements massifs des populations locales, a rendu la situation de plus en plus préoccupante.

Accompagné de sa délégation, le ministre Constant Mamvidila a tenu une réunion de sécurité à Kimvula. Cette rencontre, qui a duré plus de trois heures, a permis de réunir tous les acteurs impliqués dans la gestion de la sécurité notamment les autorités locales, la société civile, les forces de l’ordre et les représentants des populations. Les discussions se sont concentrées sur la milice Mobondo, responsable de nombreuses attaques, et sur les stratégies nécessaires pour neutraliser cette menace afin de garantir la sécurité des citoyens.

Dans son discours, le ministre de l’Intérieur a souligné l’importance de cette mission, précisant qu’elle répond à une instruction du gouverneur de province. Ce dernier a souhaité prendre des mesures concrètes pour rétablir l’ordre dans cette région stratégique, frontalière de territoires sensibles comme Popokabaka et la commune de Maluku. La présence de la milice Mobondo représente un défi majeur pour la stabilité et la paix dans cette partie du Kongo Central.

En marge de cette mission, le ministre a également visité les fonctionnaires de l’État opérant dans les installations administratives du territoire de Kimvula. Conscient des défis auxquels ces agents font face en raison de l’isolement et de l’insécurité, Constant Mamvidila a insisté sur la nécessité d’améliorer leurs conditions de travail. Il a rappelé l’importance de maintenir la présence de l’État dans cette zone reculée et a souligné l’urgence pour les autorités provinciales de prendre en charge cette situation.

Lors de cette visite, Banza Mayenda Ferdinand, coordonnateur des travaux du projet des 145 territoires à Kimvula, a révélé que la milice Mobondo ne s’attaquait pas seulement aux civils, mais ciblait également les acteurs économiques locaux. Parmi les actes de sabotage signalés, le vol d’un véhicule 4×4 destiné aux travaux de construction a provoqué des retards importants dans l’exécution des projets de développement. Cette situation a ralenti la construction de nouveaux bâtiments administratifs, qui auraient dû être remis aux autorités locales.

L’administrateur du territoire de Kimvula a exprimé sa satisfaction à l’issue de la visite du ministre et de sa délégation. Il a salué la réactivité du gouverneur de province, qui a pris à cœur la question de la sécurité dans cette région. Selon lui, la présence des autorités sur le terrain constitue un signal fort pour les populations déplacées, qui commencent à regagner leurs villages, convaincues que des solutions concrètes sont en cours pour éradiquer le phénomène Mobondo. Cette visite a renforcé la confiance des habitants et des autorités locales, qui espèrent que les engagements pris se traduiront rapidement en actions concrètes visant à mettre fin à l’insécurité dans le territoire.

Le ministre a conclu en réaffirmant que le rétablissement de la paix à Kimvula et dans l’ensemble du territoire demeure une priorité pour le gouvernement provincial. Des mesures de sécurité renforcées, accompagnées d’actions de développement, sont prévues pour stabiliser la région et permettre aux populations de retrouver une vie normale.

Reagan Nsiese

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