Les récentes pluies diluviennes qui s’abattent sur le territoire de Mbanza-Ngungu, dans la province du Kongo Central, causent des dégâts considérables. Dans le groupement Nkolo, les localités de Nkolo, Nkolo-Tava, et Makutu ont été particulièrement touchées, avec des inondations massives provoquées par le débordement des rivières Mvuazi, Nkokozi et Kwilu. Ces crues ont dévasté de vastes champs agricoles, laissant les paysans désemparés.
Dans les vallées inondées, des cultures essentielles telles que le manioc, les aubergines, les tomates, et d’autres produits maraîchers ont été complètement détruites. Selon Victor Nzuzi Mbembe, acteur de développement et membre de la société civile, près de 30 villages ont été impactés, dont Nkolo, Ntemo, Kongo, Bangu, Nkamba, et Viala.
« La population, déjà en situation de famine à cause des inondations récurrentes des années précédentes, fait aujourd’hui face à une nouvelle catastrophe dès le début de la saison agricole A. Toutes les cultures maraîchères ont été emportées par les eaux », déplore-t-il, annonçant que les conséquences économiques se font déjà sentir avec une flambée des prix des denrées agricoles telles que la tomate.
Outre les champs agricoles, plusieurs infrastructures ont subi de lourds dégâts. Une église Kimbanguiste a été détruite suite à un éboulement de terrain, tandis que plusieurs maisons se sont écroulées ou se retrouvent submergées, notamment autour du marché de Nkolo et dans les quartiers Ntemo et Luzolo. Les habitants des zones touchées sont contraints de chercher refuge ailleurs, dans des conditions précaires.
Victor Nzuzi Mbembe a lancé un appel urgent aux autorités nationales et provinciales pour venir en aide aux populations sinistrées. Il insiste sur la nécessité de réhabiliter les infrastructures hydroagricoles telles que les digues et barrages qui protégeaient autrefois ces zones, sensibiliser la population aux effets du changement climatique et à l’importance de mesures préventives et fournir une assistance humanitaire immédiate aux paysans affectés.
Les inondations dans le groupement Nkolo ne sont pas un phénomène nouveau. Ces dernières années, les paysans ont à plusieurs reprises perdu leurs cultures, aggravant une insécurité alimentaire déjà préoccupante dans la région. Cette situation met en lumière la vulnérabilité des zones rurales face aux changements climatiques et au manque d’infrastructures adaptées.
Soulignons que la récurrence des inondations dans le Kongo Central souligne l’urgence d’une réponse coordonnée pour prévenir de telles catastrophes. Sans intervention rapide, les conséquences pourraient être dramatiques, affectant non seulement la sécurité alimentaire mais aussi les conditions de vie des populations touchées.
