Depuis quelque temps, la ville de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, est confrontée à des sérieux problèmes de transport en commun aggravés par les embouteillages. Pour pallier ces difficultés, des nouvelles alternatives ont vu le jour, dont l’utilisation de motos tricycles pour le transport des personnes, un usage initialement non prévu pour ces engins.
Conçues à l’origine pour le transport des marchandises, les motos à trois roues, communément appelées « Troimboise ou Keweseki », ont conquis une large part des usagers en raison de leur coût abordable. Alors qu’un trajet standard en moto à deux roues pour des longues distances coûte environ 1 000 francs congolais, un déplacement en tricycle ne revient qu’à la moitié de ce montant, rendant ce moyen de transport très attractif, notamment pour les trajets tels que Mvuadu – Kinkanda ou Mvuadu – centre-ville (24/15).
Cependant, cette alternative économique pose des problèmes de sécurité majeurs. Matadi, une ville au relief accidenté, nécessite des véhicules adaptés et des règles de conduite strictes. Malheureusement, les tricycles s’avèrent souvent inadaptés à ces conditions.
La semaine dernière, pas moins de trois accidents impliquant des tricycles ont été enregistrés à Matadi. Le plus récent, survenu au rond-point 24 Novembre ce samedi matin, a impliqué un tricycle en panne de frein qui a percuté deux motos circulant en sens inverse. Ces incidents fréquents, souvent mortels, soulèvent des inquiétudes croissantes.
Face à cette situation, les autorités doivent agir rapidement pour encadrer ce secteur et garantir la sécurité des usagers. Plusieurs options sont envisagées notamment l’interdiction des tricycles dans le transport des personnes avec une réglementation stricte des autorités en imposant des contrôles techniques rigoureux et limiter les charges transportées. Toutes ces mesures pourraient prévenir de nouveaux drames.