La ville portuaire de Matadi, dans la province du Kongo Central, a vécu un véritable drame ce mardi 03 décembre 2024. Une pluie torrentielle, débutée à 16 heures et s’étant calmée vers 22 heures, a laissé derrière elle un bilan humain et matériel tragique. Les trois communes de la ville ont été durement touchées.
Les précipitations ont causé la mort de plusieurs personnes. Au rond-point Buima, sur l’avenue Hervé Diakiese, un mur de clôture appartenant à l’ACGT (Agence Congolaise des Grands Travaux) s’est effondré, tuant sur le coup une vendeuse de bananes plantains et blessant grièvement plusieurs autres personnes. Toujours dans la commune de Matadi, une autre personne a perdu la vie vers A15.
À Mvuadu, deux enfants ont tragiquement péri noyés, emportés par les eaux dont les corps sont encore introuvables. Sur la route du Parc dans la commune de Mvuzi, un autre incident dramatique s’est produit : deux véhicules, pris dans les torrents d’eau alors qu’ils descendaient la pente vers Commandant Streize, ont été précipités dans des caniveaux avec des passagers à bord.
Au quartier Mongo (Nord), toujours dans la commune de Mvuzi, un jeune d’environ 18 ans a été emporté par les eaux de pluie. Sans oublier également le corps sans vie d’un enfant acheminé la morgue de Kinkanda. Ce dernier revenait de l’école. Toutes ces informations ont été recueillies par nos équipes déployées à travers la ville pour couvrir ce drame.
Cependant, les dégâts matériels sont également considérables. Les routes, déjà fragiles, n’ont pas pu supporter l’afflux des eaux. Les systèmes de drainage, insuffisants ou obstrués, ont aggravé la situation, transformant certaines avenues en torrents meurtriers. C’est le cas de l’avenue Hervé Diakiese, vers la Cour d’ordre militaire, et le pont qui relie les avenues La Tortue et Assolongo à Kinkanda.
Les habitants du chef-lieu de la province appellent les autorités compétentes à agir rapidement. Une intervention immédiate est nécessaire pour porter assistance aux familles endeuillées et réparer les infrastructures touchées et améliorer les systèmes de drainage pour éviter de futurs drames.
À l’heure actuelle, il est difficile de donner un bilan exact. En attendant, Matadi pleure ses morts et espère des mesures concrètes pour renforcer sa résilience face à ces catastrophes naturelles.