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Boma : les femmes maraîchères et couturières formées sur le genre et les droits liés à l’État

La salle de l’évêché du diocèse de Boma a accueilli, du 20 au 21 décembre 2024, une session de formation organisée par la Dynamique pour le Droit, la Démocratie et le Développement Durable (D5). Destinée à 30 femmes maraîchères et couturières, cette initiative visait à renforcer leurs connaissances sur les notions de genre et des droits liés aux impôts et taxes de l’État.

Selon le secrétaire exécutif de la D5, Me Roger Mavungu, cette formation est née du constat de pratiques abusives subies par ces femmes, notamment une taxation excessive et souvent illégale par certains agents de l’État.

« Nous avons jugé utile d’organiser cette session pour les éclairer sur les taxes légales, les services habilités à les percevoir, ainsi que les procédures nécessaires. Cela leur permettra de dénoncer les abus », a-t-il expliqué.

Au cours de cette session, des notions clés ont été abordées, notamment les recettes de l’État et leur gestion, les services responsables de la perception des impôts et taxes, et les obligations fiscales spécifiques aux maraîchères et couturières. En parallèle, des notions sur le genre ont été mises en avant, abordant les inégalités sociétales et culturelles auxquelles ces femmes font face.

« Nous avons clarifié la différence entre genre et sexe, tout en évoquant les problèmes de société liés à ces concepts. Beaucoup de femmes ici pensent qu’elles sont limitées à la procréation et abandonnent leurs ambitions. Nous voulons leur redonner confiance », a souligné Nana Mbungu, facilitatrice de la formation.

Les bénéficiaires ont exprimé leur gratitude envers les organisateurs et ont demandé un accompagnement dans leurs secteurs respectifs. « Cette formation nous a valorisées et motivées à être fières de nos métiers. Nous sommes prêtes à aller de l’avant », a déclaré une maraîchère.

Signalons que cette activité s’inscrit dans le cadre du projet de protection de la sûreté individuelle et responsabilisation des acteurs judiciaires à Boma, appuyé par l’organisation Diakonia. Ce type de formation ouvre la voie à une meilleure responsabilisation et autonomisation des femmes face aux défis sociaux et économiques qu’elles rencontrent.

Josué Taty

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