Les travailleurs du secteur du commerce à Matadi, dans la province du Kongo Central, menacent d’entamer une grève pour protester contre l’augmentation du nombre de courses journalières et le non-respect de la réglementation sur le temps de travail. À partir de ce lundi, l’économie de la ville portuaire risque d’être perturbée par cet appel à la grève, qui concerne principalement les employés travaillant pour des expatriés.
Leurs revendications portent essentiellement sur l’augmentation du nombre de courses de transport de 4 à 6 par jour, l’application stricte de la note circulaire n°007 du 05/11/2024 du ministère de l’Emploi et du Travail sur la réglementation des horaires de travail dans le secteur du commerce, la suspension de la sous-traitance et la prise en compte des doléances formulées dans un mémorandum adressé au gouverneur le 11/10/2024.
D’après la circulaire ministérielle signée le 4 novembre 2024, la durée légale du travail dans le secteur du commerce est fixée à 45 heures par semaine, avec des horaires allant de 08h00 à 16h00 du lundi au vendredi, et de 08h00 à 13h00 le samedi.
Les travailleurs dénoncent une surcharge de travail dépassant ces limites, sans compensation adéquate. Concernant l’indemnité journalière de transport, celle-ci est censée correspondre au coût du billet pratiqué localement, avec un maximum de six courses de taxi pour les cadres et six courses de bus pour les autres employés. Cependant, beaucoup estiment être payés de façon forfaitaire, ce qui ne prend pas en compte leurs frais réels de déplacement.
Si aucune solution rapide n’est trouvée, une paralysie du secteur commercial pourrait survenir, impactant aussi bien les travailleurs que les employeurs et l’économie de la ville. Les employés appellent les autorités à intervenir de toute urgence pour éviter une crise sociale et économique.
En réponse, le maire de Matadi a convoqué une réunion ce lundi avec les expatriés, propriétaires des magasins où travaillent les Congolais pour tabler sur la question.
Les grévistes ont prévu une manifestation pacifique dans les rues de Matadi. Dans la matinée de ce même lundi, ils comptent se rendre à l’Assemblée provinciale et au gouvernorat pour déposer un mémorandum et faire entendre leurs revendications.
