La récente décision de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, qui a autorisé le gouvernement provincial à contracter un prêt de 15 millions USD auprès d’une banque commerciale dont une partie pour financer la construction d’un nouveau siège pour l’organe délibérant, a déclenché une vague de réactions et de controverses. Certains députés provinciaux, dont Arly Khuti, critiquent vivement la gestion de ce dossier, dénonçant une opacité et un non-respect des procédures légales.
Lors d’une récente sortie médiatique, le président de l’Assemblée provinciale, l’honorable Papy Mantezolo, avait justifié la demande d’emprunt, mais le député Arly Khuti réagit en évoquant un montant de 20 millions de dollars, bien supérieur aux 15 millions mentionnés dans la demande initiale, et dénonce ce qu’il considère comme une manipulation des chiffres.
Le député insiste également sur le fait que toute modification du montant du prêt aurait dû passer par un rapport détaillé de la commission ECOFIN, qui aurait ensuite dû être débattu en plénière avant toute autorisation. Le fait que cela n’ait pas été fait, selon lui, constitue un abus de pouvoir de la part du président de l’Assemblée provinciale et de l’ECOFIN.
Un projet non prioritaire et sans étude sérieuse
Concernant le projet de construction d’un nouveau bâtiment pour l’Assemblée provinciale, Arly Khuti dénonce l’absence de procédure préalable sérieuse pour justifier l’ampleur de l’emprunt. Il souligne qu’aucune étude financière ou technique n’a été réalisée pour expliquer le montant du prêt.
Il appelle à une gestion plus transparente des finances publiques et exige que l’Assemblée provinciale soit associée à toutes les étapes de la procédure.
Les accusations liées à l’emprunt sous Guy Bandu
Le président de l’Assemblée provinciale, Papy Mantezolo, a également évoqué un emprunt de 6 millions de dollars contracté sous l’administration de l’ex-gouverneur Guy Bandu Ndungidi. En réponse, Arly Khuti dément les accusations et affirme que ces déclarations sont fausses et sans fondement.
Il conclut en réaffirmant que la commission ECOFIN a enquêté sur les accusations de détournement de fonds et de malversations financières sous l’ancienne administration, et que les conclusions de cette enquête devraient être rendues publiques pour éclairer la situation.