La Dynamique pour le Droit, la Démocratie et le Développement durable (D5) organise, durant ce mois de janvier 2024, des tribunes d’expressions populaires dans les trois communes de Boma, portant sur le rôle de la police judiciaire et son rapport avec le parquet général.
Visant à améliorer les connaissances de la population sur les droits humains et les instruments juridiques, cette activité a ciblé des points stratégiques de la ville, notamment le rond-point Puela et le marché Fisher dans la commune de Nzadi, le marché Kondo et le terrain de Tshutuzi à Kabondo, ainsi que les terrains Mbangu, Ngenge et Kimosi dans la commune de Kalamu.
Des commissariats devenus des lieux de violation des droits humains
Me François Ngoma, Secrétaire Exécutif Adjoint de la D5, déplore le fait que plusieurs bureaux de sous-commissariat de police à Boma soient devenus des lieux de violations des droits humains. Selon lui, des personnes y sont arrêtées arbitrairement, y compris pour des faits non infractionnels, et subissent d’autres violations de leurs droits fondamentaux.
« Face à cette situation, doter la population des connaissances sur les droits qui lui sont garantis par les instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux lui donne des arguments pour faire face à toute violation des droits humains », a-t-il renchéri.
Un engagement renouvelé pour la défense des droits humains
De son côté, Me Germain Mbambi, Chargé de Programmes de la D5, a salué les interactions lors des échanges avec la population, y voyant une preuve de leur intérêt pour la question du respect des droits humains à Boma. Il a également réaffirmé l’engagement de la D5 à accompagner la population en cas de violation de leurs droits, notamment à travers les comités d’observation des droits de l’homme installés dans toutes les trois communes de la ville.
Depuis 2024, la D5 met en œuvre des activités axées sur les droits humains dans le cadre du projet de protection de la sûreté individuelle et de la responsabilisation des acteurs judiciaires à Boma.