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RDC : la CENCO et l’ECC poursuivent leur consultation malgré l’opposition de l’UDPS et de l’USN

La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) restent déterminées à poursuivre leurs consultations avec les différentes forces socio-politiques congolaises dans le cadre du projet “Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs”. Leur mission vise à proposer une solution à la crise sécuritaire dans l’Est du pays.

Mercredi 12 février, une délégation des deux confessions religieuses a rencontré à Goma Corneille Nangaa et son mouvement politico-militaire, l’Alliance Fleuve Congo (AFC).

L’initiative des Églises catholique et protestante suscite des réactions contrastées au sein de la sphère politique congolaise, notamment au sein du parti au pouvoir. Si le président Félix Tshisekedi avait, selon Monseigneur Donatien Nshole, salué et encouragé cette démarche, le parti présidentiel UDPS/Tshisekedi ainsi que la plateforme majoritaire Union Sacrée de la Nation (USN) s’y opposent fermement, estimant qu’elle n’engage que ses initiateurs.

« Nous avons été reçus par le Chef de l’État, qui est leur autorité morale. Il a salué cette initiative, l’a qualifiée de louable et a dit l’accueillir respectueusement. Alors, quand j’entends un autre son de cloche, je crois que cela n’engage que ceux qui s’expriment ainsi », a déclaré Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, ce mercredi à Goma.

S’exprimant au nom du groupe, Monseigneur Nshole a réaffirmé que cette initiative repose sur une conviction pastorale et une volonté de contribuer à la paix, un souhait partagé par une grande partie de la population congolaise.

« Nous sommes convaincus de notre mission. La majorité des Congolais aspire à la paix, et nous croyons que l’implication de tous est nécessaire pour sortir de cette situation. Nous poursuivons donc notre travail, guidés par la foi, et les réactions des forces vives que nous rencontrons nous confortent dans notre démarche », a-t-il ajouté.

L’Union Sacrée de la Nation et l’UDPS rejettent cette initiative des Églises, la qualifiant d’« individuelle ». Ils estiment que la résolution de la crise sécuritaire doit s’appuyer sur les cadres existants, notamment le processus de Luanda, sous l’égide du président angolais João Lourenço, et le processus de Nairobi, mené par l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta.

Malgré ces divergences, la CENCO et l’ECC restent engagées dans leur mission, poursuivant les consultations avec les différents acteurs socio-politiques du pays en vue d’un dialogue national.

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