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Guy Matuasilua alerte sur les dangers des stimulants sexuels et plaide pour la sensibilisation de la jeunesse

Le monde évolue, et avec lui, de nouvelles pratiques, parfois préoccupantes, s’immiscent dans le quotidien des jeunes. Parmi celles-ci, l’usage de produits stimulants sexuels, communément appelé dans le jargon juvénile “truquer le match”, prend de l’ampleur dans la société. Des voix s’élèvent pour sensibiliser les jeunes aux méfaits de ces pratiques. Face à la montée […]

Le monde évolue, et avec lui, de nouvelles pratiques, parfois préoccupantes, s’immiscent dans le quotidien des jeunes. Parmi celles-ci, l’usage de produits stimulants sexuels, communément appelé dans le jargon juvénile “truquer le match”, prend de l’ampleur dans la société. Des voix s’élèvent pour sensibiliser les jeunes aux méfaits de ces pratiques.

Face à la montée de ce phénomène, Guy Matuasilua, avocat et membre du “Réseau 2 Congo” à Mbanza-Ngungu, tire la sonnette d’alarme et appelle à une sensibilisation accrue de la population, en particulier des jeunes, sur les risques sanitaires liés à cette pratique. Selon une étude qu’il a mené, un nombre croissant de jeunes recourent à ces produits, malgré leurs effets néfastes sur la santé.

« Nous avons constaté une augmentation significative de cette pratique. Il y a deux ans, 4 jeunes sur 10, dans un échantillon de 250, avaient déjà utilisé au moins une fois des produits stimulants sexuels. Aujourd’hui, ce chiffre est passé à 6 sur 10 », explique-t-il.

Les raisons évoquées par les jeunes sont multiples. Il s’agit notamment, selon eux, de s’adapter aux normes sociales actuelles, souvent qualifiées de “kilelo”, et d’éviter de se sentir ridiculisés face à leurs partenaires. « Pour eux, ne pas ”truquer le match” équivaut à une forme de défaite », ajoute-t-il.

Me Guy Matuasilua souligne que ces produits, souvent fabriqués par des experts en chimie ou des tradi-praticiens, sont vendus sans contrôle rigoureux.

« Nous avons découvert que de nombreux spécialistes en chimie produisent ces stimulants à l’aide de formules secrètes. Par ailleurs, des tradi-praticiens proposent des mélanges censés booster les performances sexuelles », déplore-t-il. Plus inquiétant encore, il note que des mineurs participent également à la vente de ces produits, ce qui aggrave la situation.

En tant que défenseur des droits de l’homme, Me Matuasilua insiste sur l’urgence de sensibiliser la population, notamment dans les milieux universitaires, aux dangers de ces pratiques. « Il est crucial d’informer les jeunes sur les risques sanitaires liés à l’utilisation de ces produits, qui peuvent avoir des conséquences graves et durables sur leur santé » a-t-il affirmé.

Les produits stimulants sexuels, souvent utilisés pour augmenter la libido ou améliorer les performances, peuvent en effet provoquer des effets secondaires variés : maux de tête, nausées, troubles digestifs, problèmes cardiovasculaires, ou encore des interactions dangereuses avec des médicaments prescrits.

De plus, les produits traditionnels, non soumis à des contrôles stricts, peuvent contenir des impuretés ou des dosages inappropriés, augmentant les risques pour la santé. Une utilisation prolongée peut également entraîner des dommages aux organes vitaux, comme le foie ou les reins, ainsi qu’une dépendance psychologique.

Par ailleurs, l’efficacité de ces produits n’est souvent pas scientifiquement prouvée, et certains contiennent des substances non déclarées, potentiellement dangereuses. Face à ces risques, une approche prudente et informée est essentielle pour protéger les jeunes des conséquences néfastes de ces pratiques.

Me Guy Matuasilua appelle à une mobilisation collective pour sensibiliser les jeunes et les adultes aux dangers des produits stimulants sexuels. Une éducation ciblée et une régulation plus stricte de ces produits sont nécessaires pour préserver la santé publique et éviter que cette pratique ne continue à se répandre.

Frédéric Nkedi

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