Radio

Boma : un jeune homme grièvement blessé lors d’une attaque armée à Bunzi

Malgré l’opération « Ndobo » en cours, la ville de Boma continue de sombrer dans l’insécurité. Dans la nuit du jeudi 20 à vendredi 21 mars, le quartier Bunzi dans la commune de Kalamu, a été la cible d’une attaque des bandits armés qui ont fait irruption dans un domicile. Ces hors-la-loi ont agressé les occupants de la parcelle et ont emporté plusieurs biens.

En effet, l’attaque s’est produite à peu après vres minuit. Armés de machettes et d’armes à feu, les malfaiteurs ont terrorisé la famille, n’hésitant pas à user de la violence pour obtenir ce qu’ils voulaient. En parallèle, un jeune homme vivant dans les environs a été sauvagement pris pour cible alors qu’il tentait de fuir. Gravement blessé à la machette, il a été évacué d’urgence dans un centre de santé, où son état reste préoccupant.

Cette situation porte un coup dur à la population de Bunzi, déjà ébranlée par une série d’agressions similaires ces dernières semaines. À Kilomètre 5, Kabondo et d’autres coins de la ville, les habitants disent vivre la peur dans le ventre et dénoncent une insécurité croissante qui semble échapper au contrôle des autorités. « Nous avons peur de dormir, peur de sortir le soir. Nous ne savons plus à qui faire confiance », confie une habitante de Bunzi, encore sous le choc.

Face à cette recrudescence des violences nocturnes, les appels à l’action se multiplient. Les habitants demandent avec insistance l’installation de sous Ciat dans ce coin de la commune de Kalamu, un renforcement des patrouilles de nuit, une meilleure coordination des forces de sécurité, et l’installation d’un éclairage public pour dissuader les criminels.

De son côté, la police assure avoir ouvert une enquête et affirme être mobilisée pour mettre la main sur les auteurs. Mais la population reste sceptique, estimant que les réponses tardent à venir et que les promesses ne suffisent plus.

Plusieurs analystes soulignent que cette insécurité est le reflet d’un malaise plus profond. Le chômage massif des jeunes, l’absence de perspectives et le manque d’encadrement favorisent le recrutement dans les réseaux criminels.

Pour sortir de cette spirale, les solutions devront aller au-delà de la répression. Il faudra investir dans l’éducation, la formation, la création d’emplois et la réhabilitation des quartiers les plus exposés, a indiqué un acteur de la société civile.

Lucien Mvouni

Articles similaires

Kongo Central : réunion de sécurité à Songololo pour juguler la criminalité

Face à l’insécurité persistante dans le territoire de Songololo, une réunion de sécurité élargie s’est tenue, jeudi 20 novembre, au bâtiment administratif territorial, sous la présidence de Jacques Mavakala, Ministre provincial de l’Intérieur, et a rassemblé l’ensemble des parties prenantes sécuritaires et civiles.

Muanda : neuf présumés bandits à main armée arrêtés lors d’une opération conjointe FARDC-PNC

Un total de neuf individus soupçonnés d’être impliqués dans des actes de banditisme à main armée dans la cité côtière de Muanda, dans le territoire éponyme, ont été appréhendés. L’arrestation a eu lieu dans la nuit du 18 au 19 novembre au cours d’une opération conjointe menée par la Police et les FARDC.

RDC : la voix des jeunes du Kongo Central portée à la table ronde nationale sur l’emploi et l’entrepreneuriat

La jeunesse du Kongo Central fait entendre sa voix à Kinshasa où se tiennent du 18 au 20 novembre les assises de la table ronde nationale sur l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes après le lancement des travaux effectué par le Président Félix Tshisekedi.

Récurrence des incendies à Matadi : le plaidoyer de Jean Mbutu Makaya pour des mesures radicales

La sécurité de la ville portuaire de Matadi est une nouvelle fois mise à l’épreuve par la récurrence des cas d’incendies. Ce phénomène, dont le dernier événement en date est l’explosion d’un camion-citerne le week-end dernier, fait du chef-lieu du Kongo Central un véritable théâtre des incendies depuis plusieurs mois. Ceci alerte les experts de la protection civile et de la sécurité.

Kisantu : peine de mort requise contre les “Kuluna” auteurs des affrontements du 17 novembre

Le Tribunal de Grande Instance d'Inkisi a rendu un verdict ce mardi 18 novembre, à la suite des actes de violence et de pillage commis par des groupes de délinquants organisés, localement appelés "Shopicho" et "Les Américains".

Insécurité à Madimba : la délinquance fait chuter Kisantu dans le chaos

Depuis la mutation d'un ancien commandant de la police, la cité de Kisantu est retombée dans la violence des gangs, au point que ces derniers opèrent en plein jour sans intervention policière. Face à des forces de l'ordre accusées d'inaction et d'exigences abusives, la population exaspérée réclame le rappel immédiat du commandant en place.