Le commissaire urbain de la police de Matadi, Baudouin Akilimani, a présenté, jeudi 10 avril, au maire Dominique Nkodia Mbete un groupe de présumés criminels arrêtés dans la nuit de mardi à mercredi. Ces individus, bien connus des services de sécurité, avaient déjà été interpellés à plusieurs reprises, mais régulièrement relâchés par la justice.
Cette situation a provoqué la colère du maire, qui appelle à une mobilisation collective des autorités pour éradiquer le phénomène du banditisme urbain, de plus en plus préoccupant à Matadi, chef-lieu de la province et siège des institutions.
« Ce sont toujours les mêmes visages. Nous les arrêtons, mais ils sont aussitôt libérés. Pendant ce temps, les victimes vivent dans la peur. Pourquoi ne pas parler d’un même langage et travailler ensemble pour que ces criminels soient condamnés ? », s’est-il indigné.
Le maire a souligné que ni lui, ni le commissariat urbain ne peuvent, à eux seuls, résoudre ce problème. Il a salué les efforts du ministre national de la Justice et du ministre de l’Intérieur, tout en exhortant toutes les autorités provinciales à s’impliquer activement.
« Le banditisme à Matadi ne doit pas être la responsabilité du maire seul. Chacun doit jouer sa part. Toutes les institutions provinciales sont présentes ici. Nous devons tous travailler ensemble et nous impliquer pour mettre un terme, une fois pour toutes, à ce phénomène de banditisme urbain qui prend une autre allure. J’en appelle à la responsabilité de chacun, sans exception. Agissons de manière concertée pour que ces individus arrêtés soient condamnés et maintenus en détention pour une longue durée. »
Plusieurs victimes ont, de leur côté, demandé le transfert de ces criminels vers la prison d’Angenga, réputée pour sa sécurité renforcée. À noter qu’à Matadi, il ne se passe presque plus une nuit sans qu’un cas de vol à main armée ou d’acte de criminalité ne soit signalé. Cette situation préoccupante exige une réponse urgente et coordonnée des autorités compétentes.