Seul élu de Kimvula, Jean Malongo a attiré l’attention de l’Assemblée sur la situation sécuritaire préoccupante qui y prévaut. Il a dénoncé une attaque meurtrière récemment perpétrée par la milice Mobondo, connue pour ses exactions à répétition dans plusieurs villages. Il a déploré l’inaction des forces de l’ordre face à cette menace persistante et lancé un appel aux autorités provinciales et nationales pour renforcer la présence sécuritaire, notamment dans le secteur de Lulalumene, où des cas de meurtres, de pillages et d’enlèvements ont été signalés la semaine dernière.
Dans une seconde intervention, le député est revenu en détail sur le dossier judiciaire de l’honorable Gilbert Salabiaku. Il a rappelé que le bureau de l’Assemblée avait autorisé les poursuites judiciaires en mars dernier, à la suite d’une plainte transmise par une organisation de la société civile. Pourtant, près d’un mois après cette décision, aucune notification ni convocation n’a été adressée au concerné.
« Depuis que le bureau a écrit au Parquet général pour que l’honorable Salabiaku soit entendu, aucun acte n’a été posé. Il s’est présenté de lui-même au parquet, mais jusqu’à présent, il n’a reçu aucune réponse. C’est un fait rare où un accusé réclame à être entendu sans obtenir d’audience », a dénoncé Jean Malongo.
En signe de solidarité, il a proposé au bureau et à ses collègues députés d’accompagner l’honorable Gilbert Salabiaku au parquet pour rencontrer le procureur général et comprendre les raisons du blocage. Il a également demandé au bureau de reconsidérer sa décision de suspendre temporairement Gilbert Salabiaku des travaux parlementaires.
« En matière judiciaire, on connaît le début d’un dossier, mais jamais la fin. Pourquoi empêcher un collègue d’exercer ses fonctions alors qu’il n’y a même pas encore eu d’instruction ? », s’est-il interrogé.
Évoquant le principe d’équité, Jean Malongo a cité le cas d’un député national Matata Ponyo Mapon poursuivi devant la Cour constitutionnelle mais toujours actif à l’Assemblée nationale. « Pourquoi deux poids, deux mesures ? », a-t-il martelé, avant d’appeler le bureau à une relecture équitable des décisions prises.
Reagan Nsiese & Christelle Makengo