Dans leur message, ils exigent le départ immédiat du maire Senghor Mbutuyibi Kuakula ainsi que de toute son équipe, qu’ils accusent d’incompétence notoire et d’inaction face à l’insécurité qui gangrène les trois communes de la ville.
Représentant les 17 quartiers de Boma, ces jeunes accusent les autorités urbaines d’avoir abandonné la population, suite à la montée de l’insécurité à travers la ville. Cette situation a poussé plusieurs jeunes à s’organiser en comités d’auto-défense, malgré les obstacles rencontrés, notamment l’arrestation présumée d’une vingtaine de volontaires par le commandant du commissariat urbain.
Dans leur déclaration, les jeunes interpellent directement le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, lui rappelant que Boma a massivement soutenu sa vision lors des élections de décembre 2023, avec plus de 90 % des suffrages exprimés.
Ils l’invitent à traduire cette confiance en actes, en remplaçant sans délai les actuels responsables de la ville par des jeunes compétents, familiers des réalités locales et capables d’apporter des solutions concrètes. « Nous ne voulons plus de dirigeants qui brillent par leur absence et leur incompétence », ont-ils martelé.
Tout en réaffirmant leur attachement aux valeurs de paix, les jeunes leaders avertissent que, faute de réponse satisfaisante, des actions pacifiques seront engagées pour faire pression sur les autorités.
À noter que cette déclaration intervient à la veille de l’arrivée du gouverneur de province, attendu pour tenir un conseil élargi de sécurité visant à aborder la recrudescence des cas d’insécurité dans la ville de Boma.