Dans un communiqué publié à Moanda, la coalition dénonce une orientation qu’elle juge dangereuse et contraire aux engagements environnementaux pris par la RDC.
« Cette décision constitue un choix destructeur, aux conséquences graves sur l’écosystème, la biodiversité, le climat et les communautés locales. Elle est jugée incompatible avec l’ambition de la RDC de devenir un pays-solution dans la lutte mondiale contre le dérèglement climatique. Continuer à miser sur l’exploitation des ressources fossiles alors que le monde se tourne vers les énergies renouvelables est une voie sans issue », alerte le communiqué consulté par Kongo Média.
La coalition s’inquiète également des répercussions sur le Couloir Vert Kivu-Kinshasa (CVKK), un projet de conservation et de reforestation soutenu par des financements internationaux. Pour NTSP, ce projet est désormais compromis par une logique d’exploitation extractive jugée obsolète.
Les organisations de la société civile rappellent aussi le cas de Moanda, où des décennies d’exploitation pétrolière n’ont apporté ni développement local ni bénéfices tangibles aux populations. Pollution des sols et des eaux, tensions communautaires, problèmes de santé publique et effondrement écologique y sont les marques d’un modèle considéré comme un échec retentissant. Reproduire ce schéma dans la cuvette centrale, préviennent-elles, reviendrait à sacrifier les peuples autochtones pour un développement illusoire, injuste et à court terme.
À cet effet, la NTSP formule trois principales exigences à l’attention du gouvernement : l’arrêt immédiat du processus de mise en vente des 52 blocs pétroliers, l’annulation des blocs déjà attribués, et la mise en place d’un moratoire sur toute nouvelle exploitation pétrolière ou gazière en RDC.


La coalition appelle également à renforcer les partenariats pour un développement durable, fondé sur le respect des droits humains et les besoins réels des populations locales.