La séance a été marquée par la présence de Georges Kitumba, Commissaire principal de la Police Nationale Congolaise, assurant l’intérim du commissaire provincial. Étaient également présents des représentants de structures membres de la société civile, des chefs de quartiers, de cellules et d’avenues, ainsi que des étudiants et d’autres citoyens venus de divers coins de la ville portuaire. L’objectif principal de cette activité de sensibilisation est de faire comprendre à toutes les couches sociales les notions fondamentales des droits de l’homme, tout en proposant des méthodes pratiques pour prévenir et réduire les cas d’insécurité dans la ville de Matadi.
Devant l’assistance, Me Jerry Kolekole, point focal de l’ONG la voix des sans voix au Kongo Central, a centré son intervention sur la nécessité d’éveiller la conscience collective en matière de droits humains. Il a particulièrement insisté sur l’importance du droit à la sécurité, un droit fondamental gravement mis à mal par la vague d’insécurité que connaît actuellement la ville de Matadi. « Le droit à la sécurité n’est pas un privilège, c’est une nécessité que chacun doit défendre avec vigilance », a-t-il déclaré.
Au passage, il a appelé la population à signaler systématiquement toute personne étrangère ou tout mouvement suspect aux services de sécurité avant de préciser que cette campagne de sensibilisation s’étendra à l’ensemble des communes de Matadi. Dans ce même élan, Me Jerry Kolekole a salué la mobilisation et l’implication active de la population, soulignant la qualité de l’écoute et l’intérêt manifesté par les participants tout au long de la rencontre.
Prenant la parole à son tour, le commissaire principal Georges Kitumba a rappelé que la sécurité publique est une responsabilité collective. S’appuyant sur les textes de la Constitution et le code de la police de proximité, il a appelé à une collaboration étroite entre toutes les composantes de la société. « Je vous dis que la police ne va pas se laisser faire face à cette insécurité galopante. Nous allons mettre fin à cette vague, mais cela exige une bonne collaboration, de la base jusqu’aux plus hauts niveaux », a-t-il affirmé avec fermeté.

Parmi les intervenants, Me Prudence Nkenge, vice-présidente nationale du Parlement des Jeunes, a salué l’initiative et lancé un appel fort à la jeunesse. Elle les a invités à s’engager davantage dans ce type d’activités, en participant activement à la sécurité de leur milieu. « Nous saluons cette belle initiative, qui constitue un moyen d’éveiller la conscience de la population sur les droits de l’homme. C’est aussi l’occasion de dire aux jeunes de s’impliquer et de collaborer avec les services de sécurité en dénonçant tout mouvement suspect, surtout en cette période d’insécurité grandissante », a-t-elle fait savoir.
Avant la clôture, plusieurs chefs de quartiers ont formulé des recommandations à caractère sécuritaire, à transmettre à la hiérarchie par le comité local des droits de l’homme, en vue de renforcer la paix et la stabilité à Matadi.
À noter que cette série d’activités est soutenue par l’Ambassade de Suède, à travers son agence Diakonia, en partenariat avec l’ONG La Voix des Sans Voix.