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Ce que l’on sait des accrochages entre forces de l’ordre et adeptes d’une secte à Mbanza-Ngungu

Au moins deux personnes sont blessées et des dégâts matériels ont été enregistrés à Mbanza-Ngungu, suite aux violences survenues le lundi 27 mai entre les forces de l’ordre et les membres d’une secte religieuse qui se réclament de la communauté noire, selon plusieurs sources concordantes.

Les tensions ont éclaté lorsque des adeptes de ladite secte, basés à Zongo SNEL, ont exigé la libération de deux de leurs membres arrêtés pour avoir profané une statuette de la Vierge Marie dans une paroisse catholique de Zongo, toujours dans la cité de Mbanza-Ngungu.

Lundi dans l’avant-midi, les manifestants ont encerclé et vandalisé le bâtiment de l’auditorat militaire où étaient détenus ces membres. Les forces de l’ordre, tentant de disperser les manifestants armés de couteaux et de machettes, ont vu la situation dégénérer.

S’en sont suivis des tirs de sommation, selon des témoignages d’habitants du quartier Noki, qui ont filmé la scène. Les vidéos sont rapidement devenues virales. Trois manifestants, identifiés comme responsables des dégradations, ont été interpellés.

Selon les informations de Kongo Média, les membres de cette secte auraient accusé l’Église catholique, par l’entremise de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), d’être impliquée dans la crise que traverse le pays. Trois d’entre eux, arrêtés pour vandalisme, tentaient de justifier leurs actes.

À lire | Affrontements à Mbanza-Ngungu : le BDK nie toute implication

Ils étaient près d’une quarantaine, vêtus de soutanes blanches, marchant pieds nus et brandissant des bâtons. Quelques heures après ces incidents, la situation s’est progressivement apaisée dans la ville, avec un retour au calme observé par les autorités locales. Celles-ci ont tenu un conseil local de sécurité, mais l’issue de cette réunion n’a pas été rendue publique, et aucune communication officielle n’a permis de connaître la version des faits selon les autorités. Nos tentatives pour joindre les autorités provinciales sont restées vaines.

Le mouvement politico religieux Bundu Dia Kongo (BDK) a immédiatement réfuté les accusations selon lesquelles cette communauté serait impliquée. Nous avons tenté de joindre le président territorial du BDK à Mbanza-Ngungu, qui a catégoriquement nié toute implication des membres de son mouvement.

Frédéric Nkedi

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