Pour ce qui est des préoccupations des 26 provinces liées entre autres à l’insécurité, la caisse nationale de péréquation, le retard observé dans la paie des rétrocessions, la Première Ministre, en sa qualité de Vice-présidente de la conférence des gouverneurs, a répondu de manière synthétique à l’ensemble desdites préoccupations soulevées dans les états des lieux des provinces regroupées selon leur zone géographique.
« Les états des lieux des provinces qui viennent de nous être présentés indiquent que nos provinces sont face à plusieurs défis fondamentaux. Je ne vais pas revenir sur tous, mais je veux juste vous parler notamment de la manipulation de la jeunesse et l’ingérence de certaines personnalités, communément appelées autorités morales, qui compromettent la stabilité et la gouvernance. Il va falloir trouver une solution », a déclaré la Cheffe du Gouvernement central.
Elle a également rappelé la nécessité d’aligner les Plans de Développement Provincial (PDP), et leurs projets d’investissement, aux différents outils programmatiques et de politiques phares du Gouvernement qui intègrent, pour l’essentiel, les principales problématiques soulevées lors de la présentation des états des lieux des provinces. Lesdits outils sont notamment le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG 2024-2028), le Programme de Développement Local des 145 territoires (PDL-145T) ainsi que les programmes pluriannuels des ministères sectoriels.
En outre, la Vice-présidente de la conférence des Gouverneurs estime qu’il est impératif de renforcer la gouvernance des provinces et l’administration territoriale en créant une véritable Administration Publique Provinciale, grâce aux outils juridiques qui existent pour atteindre cet objectif, notamment la loi n° 08/012 du 31 juillet 2008, qui établit les principes fondamentaux de la libre administration des provinces. “Il appartient désormais à nos gouvernements provinciaux de tirer parti de ces ressources avec ambition et détermination”*, a-t-elle martelé.
Selon la Première Ministre Suminwa, ce partenariat doit se traduire par une collaboration renforcée, une communication concertée et une mutualisation des ressources pour une meilleure efficience et un plus grand impact des politiques publiques sur le terrain.
« C’est dans ce sens que le discours inaugural de Son Excellence Monsieur le Président de la République nous invite à repenser le rôle de la Couverture Santé Universelle (CSU) dans la réduction des tensions sociales et la promotion de l’inclusion, notamment en améliorant l’accès aux soins de santé et en diminuant les inégalités. Il est essentiel d’intégrer la santé dans toutes les politiques publiques, de mobiliser les ressources de manière transparente et d’impliquer activement les communautés pour assurer la pérennité des progrès réalisés jusque-là », a-t-elle rappelé.
A ce sujet, les travaux de 9 panels aborderont ce mercredi les thèmes de la vaccination, la nutrition, la planification familiale, ainsi que l’innovation dans le financement du système de santé, en capitalisant sur l’expérience de la médecine communautaire.
Signalons que pour cette première journée, trois gouverneurs de provinces, qui se sont distingués dans la vaccination de leur population, ont reçu de mains du chef de l’Etat, des diplômes de mérite pour leur performance hautement appréciée par le Ministre national de la santé publique, Hygiène et provinciale.