Pour répondre à ces défis, le gouvernement congolais a initié, depuis 2012, un processus de réforme visant à moderniser le cadre juridique et à harmoniser les lois foncières, sous la conduite de la Commission Nationale de Réforme Foncière (CONAREF). Dans le cadre de cette réforme, a été mis en place le Système d’Information Foncière (SIF), un outil destiné à améliorer la gestion des terres et à sécuriser les droits fonciers des communautés locales.
C’est dans cette dynamique que le Centre des Technologies Innovatrices et du Développement Durable (CTIDD), en collaboration avec la CONAREF et ses partenaires, met en œuvre un projet pilote visant à renforcer la reconnaissance officielle des terres communautaires, en s’appuyant sur le SIF et l’élaboration de Plans Simples d’Aménagement du Territoire (PSAT).
Pour la phase expérimentale, trois groupements du secteur de la Bundi ont été retenus : Mongodolo, Seke-Banza et Nlamba. Le lancement officiel de ce projet a eu lieu le lundi 16 juin lors d’une cérémonie présidée par l’administrateur du territoire de Seke-Banza, Patchely Lelo Lendo, dans la salle des conférences Sœur Marie-Louise du couvent des sœurs de la paroisse catholique Notre-Dame de Fatima, à Seke-Banza, chef-lieu du territoire.
Selon le directeur exécutif du CTIDD, Trésor Bondjembo, le succès du projet repose sur la participation active de toutes les parties prenantes et l’implication directe des communautés locales. L’objectif principal est de tester une approche innovante de gestion foncière à travers le SIF, appuyée par les PSAT, afin d’identifier les terres communautaires, promouvoir une gestion durable des écosystèmes et soutenir des activités de subsistance communautaire viables.
Signalons que l’événement a réuni plusieurs personnalités : autorités politico-administratives et judiciaires locales, chefs traditionnels et coutumiers, ainsi que des représentants de la société civile.