Les enjeux de cette visite se situent d’abord sur le terrain économique. Après un séjour à Rome, où elle a pris part au sommet sur le Plan Mattei pour l’Afrique et le Global Gateway, la cheffe du gouvernement congolais poursuit son offensive diplomatique vers l’Est afin d’attirer de nouveaux investissements et de mettre en valeur le savoir-faire congolais. Son programme à Tokyo comporte plusieurs réunions avant sa participation au Forum d’affaires RDC-Japon, à Osaka, qui devrait déboucher sur la signature d’un protocole d’entente dans le secteur minier.
La coopération bilatérale couvre aussi d’autres domaines stratégiques, notamment l’agriculture et les nouvelles technologies, dans lesquelles le Japon joue un rôle de premier plan tout en misant sur les technologies vertes. Le gouvernement japonais souhaite à cet égard s’appuyer sur la RDC, considérée comme un « pays solution » face au changement climatique grâce à la moitié des forêts d’Afrique, à ses importantes ressources en eau douce et à ses réserves minérales essentielles à la transition énergétique.
Après Tokyo, Judith Suminwa se rendra à Osaka, où la RDC est mise à l’honneur du 23 au 30 juin lors de l’Exposition universelle. Cet événement, organisé en marge de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) prévue du 20 au 22 août 2025 à Yokohama, offre une vitrine idéale pour promouvoir les produits « Made in Congo ».
Le développement du capital humain restant une priorité pour le gouvernement Suminwa, la Première ministre prévoit également une visite à l’université d’Osaka afin d’explorer des pistes de coopération académique.
Ce séjour chargé permettra enfin à la communauté congolaise du Japon de célébrer la fête nationale de l’indépendance aux côtés de la cheffe du gouvernement, une première depuis plusieurs années.