À l’origine du désordre, une grève prolongée des enseignants survenue au début de l’année scolaire. De nombreux établissements, notamment publics, n’ont pas pu respecter le calendrier prévu. Résultat : certaines écoles poursuivent encore les cours jusqu’en août pour tenter de combler les semaines d’enseignement perdues, alors que d’autres, en particulier les établissements privés, ont bouclé leur année normalement.
Cette situation a créé un décalage inédit entre les élèves du système éducatif congolais. Tandis que certains s’apprêtent à entamer leurs vacances ou à se projeter vers la prochaine étape de leur parcours, d’autres sont encore en salle de classe. Ils tentent de boucler un programme scolaire écourté.
Cette disparité soulève plusieurs interrogations notamment comment l’État compte-t-il harmoniser la transition scolaire dans ce contexte de calendrier désynchronisé ? ; le temps de rattrapage accordé suffira-t-il réellement à combler les lacunes ? ; et surtout, quelles garanties pour une éducation équitable à tous les élèves, quel que soit leur établissement ?
Le gouvernement est désormais pressé d’agir. Il doit clarifier sa stratégie pour accompagner les écoles retardataires et rassurer parents, enseignants et élèves. Cela passe par des engagements tenus envers les enseignants, une meilleure gestion des crises scolaires et une communication transparente sur les mesures envisagées.
Dans un pays où l’éducation est un levier essentiel pour le développement, cette perturbation scolaire ne doit pas être banalisée. Il est urgent de restaurer un calendrier unique, stable et respecté à travers tout le pays. Les élèves de RDC méritent non seulement une éducation de qualité, mais également un cadre serein pour apprendre, grandir et rêver leur avenir.