Selon les statistiques officielles, 84 348 élèves, dont 41 903 filles, étaient attendus dans 326 centres d’examen répartis dans tous les territoires de la province. Pourtant, un grand nombre d’entre eux ne s’est pas présenté. Les enquêtes menées par les autorités éducatives montrent que cette déperdition scolaire est principalement liée à des problèmes d’ordre socio-économique qui frappent la province. Plusieurs familles font face à des difficultés financières qui empêchent leurs enfants de poursuivre normalement leur parcours scolaire.
Dans la province éducationnelle Kongo Central 2, par exemple, 4 679 élèves étaient absents. Véronique Atandjo, Inspectrice Principale Provinciale (IPP), a déploré cette situation, pointant du doigt les contraintes économiques et les obstacles structurels que rencontrent les familles en situation précaire.
Dans la province éducationnelle Kongo Central 3, notamment dans le pool de Kimvula, l’IPP Ben Benkelenge a révélé un taux de déperdition supérieur à 20 %. Cette situation est liée au déplacement des populations, fuyant les violences causées par les miliciens Mobondo, qui continuent à semer la terreur dans cette partie de la province.
Malgré ces difficultés, plusieurs centres ont réussi à organiser les épreuves avec succès. C’est le cas de la province éducationnelle Kongo Central 1, dans la ville de Matadi, chef-lieu de la province, où les élèves ayant participé ont salué le bon déroulement du test.
Pour améliorer la participation dans les prochaines éditions, l’Inspecteur Principal Provincial de Kongo Central 1, Jean-Pierre Kokumbo, propose au ministère de l’Éducation nationale de reprogrammer le TENASOSP avant l’Examen national de fin d’études primaires (ENAFEP). Une telle mesure permettrait d’encourager une meilleure préparation des élèves et de réduire les taux d’abandon.
Rappelons que le taux élevé d’absentéisme au TENASOSP dans le Kongo Central prouve une crise scolaire silencieuse alimentée par la précarité économique et l’insécurité. Face à cette situation, les autorités éducatives appellent à une prise de conscience nationale pour protéger l’avenir des élèves et garantir une éducation accessible à tous.