La cité côtière de Muanda, dans la province du Kongo Central, seule voie d’accès directe de la RDC à l’océan Atlantique, est aujourd’hui menacée par des phénomènes d’érosion liés au changement climatique. Jean Pierre Ibula Mukuatsungu, superviseur de l’environnement dans le territoire de Muanda, a plaidé en faveur du renforcement de la résilience climatique dans cette partie du pays. Il s’est exprimé à ce sujet lors de l’atelier provincial des acteurs environnementaux, tenu le week-end dernier à Matadi dans le cadre de la révision de la Politique nationale d’assainissement (PoNA).
Aborder la question de la résilience climatique à Muanda revient, selon lui, à soulever les défis environnementaux majeurs auxquels est confrontée cette cité côtière. « La cité côtière de Muanda est menacée par les érosions, ce qui a déjà provoqué l’écroulement de nombreuses maisons. C’est pourquoi j’ai tenu à parler de la résilience, pour qu’elle soit intégrée dans la politique nationale d’assainissement dont la révision est en cours. Les effets du réchauffement climatique touchent Muanda, mais nous devons éviter qu’ils ne provoquent le déplacement des populations », a-t-il souligné.
La démarche de révision de la PoNA, en vigueur depuis 2013, consiste à organiser des ateliers pour recueillir les contributions des acteurs de terrain, afin d’adapter la politique aux réalités actuelles, notamment en intégrant des éléments essentiels tels que la résilience climatique et l’adaptation aux contextes provinciaux.
L’intégration de la résilience climatique implique de renforcer la capacité des communautés à faire face aux effets du changement climatique — inondations, catastrophes naturelles, montée des eaux — tout en leur permettant de continuer à vivre dans des environnements sains et durables.
Le processus de révision de la PoNA se déroule en trois grandes étapes : il commence par la consultation des parties prenantes à Kinshasa, complétée par des consultations provinciales à distance et l’organisation d’ateliers de collecte de données en province. Il se poursuit par la collecte des données et la rédaction du document révisé, incluant la dimension de résilience climatique. Enfin, le rapport est amendé par le groupe de travail technique avant sa finalisation.
À l’issue de l’atelier, plusieurs recommandations ont été formulées par les participants. Celles-ci seront transmises au gouvernement central, dans l’objectif de rendre la politique nationale d’assainissement plus adaptée aux réalités environnementales spécifiques du Kongo Central.