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Exploitation du manganèse à Luozi : le BDM appelle au respect des droits des communautés locales

Le gouvernement congolais a annoncé un nouveau projet d’exploitation de manganèse dans le territoire de Luozi, au Kongo Central. Ce projet, d'une importance capitale pour les habitants de ce territoire souvent marginalisé, suscite à la fois espoir et vigilance.

Lors d’une émission, le secrétaire général du parti politique Bundu Dia Mayala (BDM), Maître Bakuamisa, a déclaré que le parti fondé par feu Ne Mwanda Nsemi ne s’oppose pas à l’exploitation du manganèse dans le territoire de Luozi. Toutefois, il exige une étude rigoureuse de l’impact environnemental et appelle au respect des droits des communautés locales

« On ne s’oppose pas à l’exploitation du manganèse, mais nous avons estimé que cela doit se faire en suivant une étude d’impact environnemental, avec une redistribution équitable des ressources, et le respect des droits (15 %) des propriétaires terriens », a-t-il affirmé.

Me Bakuamisa a également exhorté les autorités à impliquer les paysans locaux dans la mise en œuvre du projet.

Porté par un partenariat stratégique entre la RDC et le Japon, ce projet a été officialisé lors du Forum économique RDC–Japon. Il repose sur une collaboration entre la société congolaise Kerrith et la firme japonaise AML, marquant ainsi le lancement d’un projet minier inédit à Luozi. Celui-ci s’inscrit dans une volonté de diversification du secteur minier congolais, bien au-delà du cuivre et du cobalt.

L’accord, signé à Osaka, représente une avancée majeure pour un projet autour du manganèse, un minerai jusqu’ici peu exploité en RDC, mais qui pourrait devenir l’un des piliers de l’économie nationale.

L’annonce faite en marge du forum propulse la localité de Luozi, nichée dans la province du Kongo Central, au centre d’enjeux stratégiques à l’échelle internationale.

Il convient de noter que cet accord ne se limite pas à l’extraction minière. Il comprend également des engagements en matière d’infrastructures, d’énergie, de transformation locale et de logistique.

À moyen terme, le projet prévoit la création de 3 500 emplois directs et 17 000 emplois indirects. Deux millions de tonnes de manganèse sont attendues chaque année, pour un investissement initial de 200 millions de dollars. Un accord avec la SNEL est en discussion pour la fourniture d’électricité, en parallèle avec la réhabilitation des axes de transport fluvial et terrestre.

Frédéric Nkedi

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