Lancées le 28 juillet dans toute la province, les épreuves qui marquent la dernière étape pour les finalistes ont vu la présence remarquée de ces jeunes filles. Leur participation a été saluée par Jean-Pierre Kokumbo, inspecteur principal provincial de la province éducationnelle du Kongo Central 1, contacté par Radio Okapi.
Deux cas illustrent cette détermination à réussir : l’une a accouché puis a passé ses épreuves sans incident, tandis qu’une autre, en plein travail d’enfantement, a terminé son examen avant d’accoucher, a témoigné l’inspecteur principal provincial.
« J’avais un peu honte du regard de mes amies sur moi, mais cela ne m’a pas empêchée de donner le meilleur de moi-même. Je suis sûre que j’aurai mon diplôme et je remercie le gouvernement, cette décision a sauvé mon avenir », a déclaré une adolescente enceinte citée par la même source.
Ces examens d’État, qui ont duré quatre jours, ont été marqués par la bravoure de ces jeunes filles enceintes qui ont affronté la peur et la stigmatisation.
En République démocratique du Congo, les élèves enceintes ne peuvent plus être exclues des établissements scolaires. Le ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle citoyenneté a publié une note circulaire interdisant toute forme d’exclusion liée à la grossesse en milieu scolaire.
Au Kongo Central, au moins 63 063 candidats, dont 27 838 filles, ont passé les épreuves de l’examen d’État dans 173 centres répartis dans les trois provinces éducationnelles de la province.